Hamburger Anzeiger - Gaza: Washington appelle le Hamas à un cessez-le-feu en pleines négociations pour une trêve

Euronext
AEX 0.73% 922.63
BEL20 0.64% 4310.53
PX1 0.32% 7602.06
ISEQ 0.63% 9796.18
OSEBX 0.06% 1450.21 kr
PSI20 -0.57% 6716.78
ENTEC -0.41% 1416.23
BIOTK 2.19% 2648.13
N150 -0.04% 3369.26
Gaza: Washington appelle le Hamas à un cessez-le-feu en pleines négociations pour une trêve
Gaza: Washington appelle le Hamas à un cessez-le-feu en pleines négociations pour une trêve / Photo: SAID KHATIB - AFP

Gaza: Washington appelle le Hamas à un cessez-le-feu en pleines négociations pour une trêve

Le président américain Joe Biden a appelé mardi le Hamas à accepter un cessez-le-feu avant le ramadan dans la bande de Gaza pour dénouer les difficiles tractations des médiateurs qui tentent de parvenir à une trêve entre Israël et le mouvement islamiste palestinien.

Taille du texte:

"C'est dans les mains du Hamas", a déclaré M. Biden, qui a dit craindre une situation "très dangereuse" si la trêve n'intervenait pas avant le début du mois sacré du jeûne musulman, le 10 ou le 11 mars. Il a ajouté que les Israéliens étaient "coopératifs" et qu'une proposition "raisonnable" était sur la table pour permettre une libération d'otages retenus à Gaza accompagnée d'une pause des combats.

Pour enrayer une crise humanitaire catastrophique après quasiment cinq mois de conflit, il a assuré qu'il fallait "faire rentrer plus d'aide à Gaza", estimant qu'Israël n'avait "pas d'excuses" pour restreindre l'entrée des convois attendant à la frontière avec l'Egypte.

Sur le terrain, les bombardements israéliens se sont poursuivis, notamment dans le sud de Gaza, faisant 97 morts en 24 heures, selon le ministère de la Santé du Hamas.

Des discussions "difficiles" doivent se poursuivre mercredi au Caire entre représentants de l'Egypte, des Etats-Unis, du Hamas et du Qatar, mais sans représentant israélien, a affirmé la chaîne AlQahera News, proche du renseignement égyptien, citant un haut responsable.

Selon Israël, 130 otages sont encore dans la bande de Gaza dont 31 présumés morts, sur les quelque 250 personnes enlevées le 7 octobre lors de l'attaque sans précédent du Hamas dans le sud Israël.

- Cessez-le-feu "immédiat" -

Les Etats-Unis, principal soutien d'Israël, réclament avec de plus en plus d'insistance un cessez-le-feu face à la catastrophe humanitaire provoquée par la guerre à Gaza.

Avant M. Biden, le secrétaire d'Etat Antony Blinken a appelé le Hamas à un "cessez-le-feu immédiat" qui pourrait "ramener des otages chez eux, permettre une hausse considérable de l'aide humanitaire" et ensuite "créer les conditions d'une résolution durable" du conflit.

La vice-présidente Kamala Harris avait exhorté lundi le mouvement palestinien à "accepter les conditions qui sont sur la table".

Mais le Hamas exige notamment un arrêt définitif des combats avant tout accord.

"Il n'y aura pas de discussions avec l'ennemi sur une opération d'échange de prisonniers tant qu'il n'y aura pas un cessez-le-feu, un retrait de l'armée d'occupation (israélienne, ndlr), une reconstruction et un retour des déplacés dans leur foyer", a affirmé mardi à l'AFP un haut responsable du Hamas, Mahmoud Mardawi.

Israël rejette ces conditions et demande au Hamas, selon des médias, une liste précise des otages retenus à Gaza. Mais un haut responsable du mouvement palestinien a déclaré lundi à l'AFP ignorer "qui est vivant ou mort" parmi les otages.

- "Nouvelle tragédie" -

La guerre a été déclenchée le 7 octobre par une attaque menée par des commandos du Hamas infiltrés dans le sud d'Israël depuis Gaza, qui a entraîné la mort d'au moins 1.160 personnes, la plupart des civils, selon un décompte de l'AFP réalisé à partir de données officielles israéliennes.

En représailles, Israël a juré d'anéantir le Hamas, au pouvoir à Gaza depuis 2007, qu'il considère comme une organisation terroriste de même que les Etats-Unis et l'Union européenne.

L'offensive israélienne a fait au moins 30.631 morts, en majorité des civils, a indiqué mardi le ministère de la Santé du Hamas.

Pour parvenir à la "victoire totale", Israël a annoncé préparer une opération terrestre sur Rafah, à l'extrême sud du territoire à la frontière fermée avec l'Egypte, où sont massés près d'un million et demi de Palestiniens, selon l'ONU.

Rafah a une nouvelle fois été bombardée pendant la nuit et plusieurs frappes ont visé Khan Younès, à quelques kilomètres plus au nord, où les combats au sol se poursuivent, selon un journaliste de l'AFP dans la bande de Gaza.

Ces frappes ont touché les environs de l'Hôpital européen, dans le quartier de Hamad. Une frappe sur une maison a fait 16 morts, dont des enfants et un nouveau né, selon les habitants et le ministère de la Santé du Hamas.

"Il avait dix ans, qu'est-ce qu'il avait fait de mal?", a lancé Mohamed Mosleh, dont le neveu fait partie des victimes. "Chaque jour nous nous réveillons avec une nouvelle tragédie".

- "Inonder" Gaza d'aide -

Dans la ville de Gaza (nord), des soldats israéliens ont ouvert le feu mardi sur une foule affamée qui s'était précipitée sur un convoi de camions chargés de farine, faisant des blessés, selon le ministère et des témoins à l'AFP.

L'armée n'a pas confirmé ces informations.

Le 29 février, une bousculade accompagnée de tirs israéliens lors d'une distribution d'aide avait fait des dizaines de morts dans cette même ville.

Selon l'ONU, la famine est "quasiment inévitable" pour 2,2 millions d'habitants de Gaza, soit l'immense majorité de la population, l'aide humanitaire n'arrivant qu'au compte-gouttes.

L'armée jordanienne a annoncé avoir supervisé huit largages d'aide humanitaire dans le nord de Gaza, sa plus importante opération depuis le début de la guerre, en coopération avec les Etats-Unis, la France et l'Egypte.

L'ONU a exhorté le monde à "inonder" Gaza d'aide pour sauver les enfants "qui commencent à mourir de faim" dans un territoire où le système de santé s'est effondré.

Quelque 8.000 patients, dont les trois quarts sont des victimes de la guerre, nécessitent une évacuation sanitaire pour recevoir des soins adéquats, a souligné l'Organisation mondiale de la Santé (OMS).

Cette catastrophe humanitaire est aggravée par les tensions entre l'agence des Nations unies pour les réfugiés palestiniens (Unrwa) et Israël, qui réclame son démantèlement.

Israël accuse cette agence d'employer "plus de 450 terroristes" du Hamas et d'autres organisations à Gaza, tandis que l'Unrwa a accusé les autorités israéliennes d'avoir commis des actes de "torture" contre certains de ses employés arrêtés.

A.Wulhase--HHA