Hamburger Anzeiger - Trump bien parti pour dominer le "Super Tuesday" chez les républicains

Euronext
AEX 0.73% 922.63
BEL20 0.64% 4310.53
PX1 0.32% 7602.06
ISEQ 0.63% 9796.18
OSEBX 0.06% 1450.21 kr
PSI20 -0.57% 6716.78
ENTEC -0.41% 1416.23
BIOTK 2.19% 2648.13
N150 -0.04% 3369.26
Trump bien parti pour dominer le "Super Tuesday" chez les républicains
Trump bien parti pour dominer le "Super Tuesday" chez les républicains / Photo: SUZANNE CORDEIRO - AFP

Trump bien parti pour dominer le "Super Tuesday" chez les républicains

Donald Trump compte bien être intronisé comme le champion incontesté des républicains mardi lors de la grande journée électorale du "Super Tuesday", afin d'écarter définitivement sa rivale Nikki Haley pour se consacrer enfin à son duel avec Joe Biden.

Taille du texte:

L'ex-président de droite a déjà été déclaré vainqueur de la Virginie et de la Caroline du Nord, sur la côte Est, par plusieurs médias américains.

Il ne règne pratiquement aucun suspense dans ce processus des primaires tant le septuagénaire républicain et l'octogénaire démocrate font quasiment cavalier seul, chacun dans son parti.

Les scrutins se déroulent dans 15 Etats, du Maine à la Californie et du Texas à l'Alaska.

Côté démocrate, le président Joe Biden, 81 ans, brigue un second mandat et ne fait face à aucune opposition sérieuse.

- "Dernier jour"

Devant un bureau de vote installé à la bibliothèque municipale de Huntington Beach, bastion conservateur de Californie, la plupart des électeurs républicains croisés par l'AFP soutiennent Donald Trump, 77 ans.

Beaucoup ne voient pas la nécessité de continuer les primaires après ce mardi où Nikki Haley, 52 ans, semble promise à la défaite selon les sondages.

Andrew Pugel, ingénieur en physique de 57 ans, prédit que ce sera certainement le "dernier jour" en tant que candidate de Nikki Haley.

Jason Miller, un conseiller de Donald Trump, a assuré à l'AFP s'attendre à "beaucoup de victoires" mardi soir.

Depuis le 15 janvier et en dépit de ses ennuis judiciaires, Donald Trump a gagné quasiment toutes les primaires organisées par son parti.

Nikki Haley, son ancienne ambassadrice à l'ONU, se pose comme la candidate qui saura rétablir la "normalité" face au "chaos de Trump".

"Je ne peux plus en conscience revoter" pour le magnat de l'immobilier, dit à l'AFP Sarah, 64 ans. Nikki Haley est, selon elle, "la bonne personne pour nous unir".

Mais la plupart des électeurs républicains font la sourde oreille au plaidoyer de la quinquagénaire.

Hormis une victoire symbolique dimanche soir dans la capitale Washington, Nikki Haley a enchaîné les défaites cuisantes, y compris dans l'Etat dont elle a été gouverneure, la Caroline du Sud.

Restera-t-elle dans la course si les mauvaises nouvelles continuent de tomber?

Pressée sur la question, la principale intéressée reste vague.

"Nous allons continuer jusqu'au Super Tuesday", a-t-elle déclaré à des journalistes fin février. "Je n'ai pas réfléchi plus loin en matière de stratégie."

Les primaires peuvent en théorie s'étirer jusqu'à l'été. Mais l'équipe de Donald Trump prévoit une victoire "le 19 mars" au plus tard, après des scrutins notamment en Géorgie et en Floride.

La superstar de la pop Taylor Swift, dont l'influence sur certains jeunes électeurs américains est très scrutée avant la prochaine présidentielle, a appelé ses fans à voter lors du "Super Tuesday", sans donner de consigne partisane.

- Biden face aux Américains jeudi -

Donald Trump veut pouvoir se concentrer dès que possible sur son match retour avec le président Biden, avant d'être aspiré par ses ennuis judiciaires.

Son premier procès pénal débute le 25 mars, à New York.

Joe Biden est quant à lui sur un boulevard pour être candidat à sa réélection.

Il est attaqué sur son âge mais Charles Reid Sales, 93 ans, n'en a cure. "Je ne m'attendais pas à voter aujourd'hui mais je l'ai fait", lance-t-il à l'AFP à Houston, au Texas. "Biden? Il ne sera jamais trop vieux!".

Les candidatures de deux démocrates lancés à sa poursuite, l'élu du Minnesota Dean Phillips et l'autrice à succès Marianne Williamson, n'ont jamais vraiment suscité d'enthousiasme, malgré les critiques récurrentes sur l'âge du président ou son soutien à Israël.

Ce "Super Tuesday" relève donc tout au plus de la formalité pour Joe Biden, qui a rapidement remporté mardi soir plusieurs Etats, dont la Virginie.

Mais le dirigeant défendra son bilan et déroulera sa vision pour l'Amérique jeudi lors d'un grand discours de politique générale au Congrès, le traditionnel "State of the Union".

A la peine dans les sondages, le président sortant "doit utiliser cette dernière occasion de s'adresser à des millions d'Américains pour présenter le contraste entre sa vision et ce que sera la vie sous Donald Trump", affirme la politologue Wendy Schiller.

A.Gonzalez--HHA