Hamburger Anzeiger - Devant le Congrès, Biden va essayer de prendre de l'élan face à Trump

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Devant le Congrès, Biden va essayer de prendre de l'élan face à Trump
Devant le Congrès, Biden va essayer de prendre de l'élan face à Trump / Photo: ANDREW CABALLERO-REYNOLDS - AFP

Devant le Congrès, Biden va essayer de prendre de l'élan face à Trump

Rituel d'ordinaire plus cérémonieux que réellement décisif, le discours sur l'état de l'Union du président américain prend cette année un relief particulier: Joe Biden cherchera jeudi, devant le Congrès, à faire décoller sa campagne contre Donald Trump.

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"Vous m'avez choisi pour faire le boulot, construire une économie qui profite à tout le monde, offrir une vie meilleure aux familles. Demain je vous parlerai de nos progrès et de nos projets", a écrit le démocrate de 81 ans à l'intention de ses compatriotes sur le réseau social X.

Candidat à un second mandat lors de l'élection du 5 novembre, il estime avoir "fait plus en trois ans que la plupart des autres présidents en huit", avec ses grands chantiers d'infrastructures, ses gigantesques investissements dans la transition énergétique, ses mesures de pouvoir d'achat sur les médicaments ou la dette étudiante.

Il sera aussi attendu sur l'Ukraine, à l'heure où les parlementaires républicains bloquent la reprise d'une aide militaire, et sur le conflit à Gaza.

A 21H00 heure locale (01H00 GMT vendredi) au Capitole de Washington, le responsable du protocole de la Chambre des représentants clamera la formule rituelle adressée au chef de cette institution: "Monsieur le Speaker, le président des Etats-Unis!"

Mais c'est en candidat que Joe Biden s'avancera alors entre les travées. Face à des millions de téléspectateurs, il lui faudra prouver son endurance lors d'un discours qui, traditionnellement, dure plus d'une heure, et insuffler un peu de son éternel optimisme à une Amérique désabusée.

- Corriger -

Donald Trump a promis de son côté de "corriger" le discours en direct.

Le magnat de 77 ans réclame surtout de débattre "n'importe où, n'importe quand" avec Joe Biden, sans attendre qu'ils soient investis cet été par les conventions des partis démocrate et républicain.

Les primaires se poursuivent, mais l'ex-président a le champ libre depuis le retrait de Nikki Haley, seule prétendante républicaine encore en lice.

Elle a jeté l'éponge après avoir été largement distancée par Donald Trump lors du "Super Tuesday".

Joe Biden a lui, sans surprise, réalisé des scores astronomiques lors de cette journée qui concentre les primaires de plusieurs Etats.

Les électeurs américains, feront donc, sauf imprévu, face en novembre au même choix qu'il y a quatre ans, et à en croire les sondages, cela ne les enchante guère.

D'un côté, un président profondément impopulaire mais persuadé, malgré son âge, d'être le meilleur rempart de la démocratie américaine. De l'autre, un ancien chef d'Etat cerné de poursuites judiciaires, qui promet à ses partisans de "venger" la défaite de 2020, qu'il n'a jamais reconnue.

Pour Joe Biden, face au Congrès, la manière comptera autant que le fond. L'octogénaire, en bonne santé selon son médecin, montrera-t-il des signes de fatigue? Bafouillera-t-il? Saura-t-il répondre avec le même aplomb que l'an dernier si des élus trumpistes se mettent à l'invectiver?

- Théâtre politique -

La Constitution américaine prévoit que le président informe "périodiquement" le Congrès sur "l'état de l'Union".

Le premier président George Washington s'était contenté d'une courte allocution de 1.000 mots - plus de 9.000 l'an dernier pour Joe Biden - et la plupart de ses successeurs ont rempli leur obligation constitutionnelle par écrit.

Mais au fil du 20e siècle, le "State of the Union" s'est transformé en grand moment de théâtre politique, avec ses rites et ses à-côtés.

Joe Biden désignera jeudi un "survivant", un membre de son administration qui n'assistera pas au discours, au cas où les plus hauts représentants des pouvoirs exécutif, législatif et judiciaire, tous réunis au Capitole, devaient être décimés.

La Maison Blanche invite aussi des personnalités ou simples citoyens incarnant ses priorités politiques. Cette année, ce sera notamment la défense du droit à l'avortement.

La Texane Kate Cox prendra place aux côtés de la Première dame Jill Biden. Elle avait dû quitter son Etat pour mettre fin à sa grossesse, après avoir appris que le foetus qu'elle portait n'était pas viable.

Joe Biden avait aussi convié Ioulia Navalnaïa, veuve de l'opposant russe Alexeï Navalny, et Olena Zelenska, l'épouse du président ukrainien Volodymyr Zelensky. Aucune des deux femmes n'assistera au discours, a toutefois indiqué la Maison Blanche, sans donner plus d'explications.

A.Swartekop--HHA