Hamburger Anzeiger - Biden vante un "avenir plein de promesses" face à la "rancoeur" incarnée par Trump

Euronext
AEX 0.73% 922.63
BEL20 0.64% 4310.53
PX1 0.32% 7602.06
ISEQ 0.63% 9796.18
OSEBX 0.06% 1450.21 kr
PSI20 -0.57% 6716.78
ENTEC -0.41% 1416.23
BIOTK 2.19% 2648.13
N150 -0.04% 3369.26
Biden vante un "avenir plein de promesses" face à la "rancoeur" incarnée par Trump

Biden vante un "avenir plein de promesses" face à la "rancoeur" incarnée par Trump

Il ne le nomme pas mais c'est à Donald Trump que pensera Joe Biden quand il rejettera, jeudi devant le Congrès, "la rancoeur" et la "revanche", pour vanter "un avenir plein de promesses" de l'Amérique, forte du "plus grand rebond" économique de son histoire.

Taille du texte:

Le démocrate de 81 ans va, selon un extrait diffusé à l'avance de cette grande allocution au Congrès, dessiner "un avenir basé sur les valeurs fondamentales qui définissent l'Amérique: l'honnêteté, la force morale, la dignité, l'égalité".

"Et voilà que quelqu'un de mon âge raconte une autre histoire, celle d'une Amérique tournée vers "la rancoeur, la vengeance et la revanche", va-t-il ajouter, dans une allusion claire à son rival de 77 ans.

Le républicain a promis de se "venger" de la défaite de 2020, qu'il n'a jamais reconnue, et des poursuites judiciaires qui s’accumulent contre lui.

- Plus grand rebond -

Face à la rhétorique du "déclin" scandée par Donald Trump, Joe Biden va assurer que l'Amérique connaît sous sa présidence "le plus grand rebond" de son histoire, après la pandémie de Covid-19 qui avait mis à genoux la première économie mondiale.

"Cela ne fait pas les titres des journaux mais, dans des milliers de villes et de villages, le peuple américain est en train d'écrire l'histoire du plus grand rebond jamais raconté, va-t-il souligner, toujours selon ces extraits diffusés par la Maison Blanche.

Cela dessine "un avenir plein de promesses", selon Joe Biden, décidé à jouer à plein la carte de l'optimisme face à son rival qu'il ne nomme, du moins dans ces courts extraits, pas une seule fois.

Mais c'est évidemment encore à Donald Trump qu'il pensera en déclarant: "Clairement, ceux qui se vantent d'avoir (annulé la protection fédérale du droit à l'avortement par la Cour suprême) n'ont aucune idée du pouvoir des femmes en Amérique".

Voilà pour le fond. Mais à 21h00 locale (01h00 GMT), quand il entrera dans l’hémicycle, c'est aussi, même surtout, sur la forme que le président américain sera jugé.

- Âge -

Aux Américains qui doutent, selon les sondages, de sa capacité à assumer un second mandat à son âge, Joe Biden a coutume de répondre: "Regardez-moi".

Et ce sont des millions de téléspectateurs qui vont le regarder jeudi soir.

Bafouillera-t-il? Trébuchera-t-il? Confondra-t-il des noms ou des dates pendant une allocution qui dure généralement plus d'une heure?

L'équipe de campagne de Donald Trump a fait diffuser jeudi, à la télévision, une publicité qui demande si Joe Biden pourra "survivre" jusqu'en 2027 en cas de victoire, avec des vidéos du président qui trébuche, ou perd le fil pendant une intervention publique.

La Maison Blanche a distillé au long de la journée les principaux messages du président, sur l'économie et la politique étrangère.

Joe Biden va annoncer au Congrès qu'il a ordonné à l'armée américaine d'établir un port artificiel à Gaza pour acheminer davantage d'aide humanitaire dans le territoire palestinien assiégé.

- Otan -

Il a aussi invité le Premier ministre suédois Ulf Kristersson à venir l'écouter, le jour où son pays rejoint formellement l'Otan.

L'objectif est bien sûr de se distinguer de Donald Trump. Le républicain a affirmé qu'il "encouragerait" la Russie à s'en prendre aux pays de l'alliance de défense si ceux-ci ne payaient pas leur part.

L'ancien président a prévu de "corriger" en direct les propos de son rival. Il a accusé jeudi son rival d'avoir transformé les Etats-Unis en "film d'horreur", et réclame de débattre avec lui, sans attendre la tenue, cet été, des conventions d'investiture des deux partis.

Joe Biden et Donald Trump ont écrasé toute concurrence dans les primaires, et vont donc tout droit, sauf événement imprévu, vers un duel lors de la présidentielle du 5 novembre, comme en 2020.

Si le président américain bute sur la question de son âge, son rival doit lui jongler avec un agenda judiciaire surchargé: pas moins de quatre inculpations au pénal.

A.Baumann--HHA