Hamburger Anzeiger - Pays-Bas: Wilders annonce qu'il ne sera pas Premier ministre

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Pays-Bas: Wilders annonce qu'il ne sera pas Premier ministre
Pays-Bas: Wilders annonce qu'il ne sera pas Premier ministre / Photo: Bart Maat - ANP/AFP/Archives

Pays-Bas: Wilders annonce qu'il ne sera pas Premier ministre

Le dirigeant néerlandais d'extrême droite islamophobe Geert Wilders a annoncé mercredi qu'il ne serait pas Premier ministre faute de soutien des partis politiques avec lesquels il tente de former une coalition gouvernementale.

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"Je ne peux devenir Premier ministre que si TOUS les partis de la coalition me soutiennent. Ce n'était pas le cas", a déclaré M. Wilders sur X, près de quatre mois après les élections législatives.

Les médias néerlandais avaient peu avant l'annonce fait état d'une percée dans les négociations pouvant mener à la constitution d'un gouvernement "extra-parlementaire" ou de technocrates.

Sa composition exacte doit encore être définie mais les chefs des quatre partis en pourparlers - y compris M. Wilders - devraient dans ce cas de figure rester députés.

Les membres du gouvernement de technocrates devraient être nommés par les formations politiques : ils pourraient être recrutés au sein des effectifs au sens large des partis, voire en dehors de la politique, selon les médias néerlandais.

"Je voudrais un cabinet de droite. Moins d’asile et d'immigration. Les Néerlandais en premier", a déclaré M. Wilders.

"L'amour pour mon pays et mes électeurs est grand et plus important que ma propre position", a-t-il ajouté, alors qu'il avait régulièrement exprimé son souhait de diriger le pays après sa large victoire électorale.

- 'Prochaine étape' -

M. Wilders avait stupéfié les Pays-Bas et le reste de l'Europe en obtenant une large victoire aux législatives en novembre.

Mais dans le système politique néerlandais très fragmenté, où aucun parti n'est assez fort pour gouverner seul, l'annonce des résultats marque généralement le début de mois de tractations.

Le leader du Parti de la liberté (PVV) avait d'abord tenté de se doter d'une majorité gouvernementale avec le parti libéral VVD, le parti agricole BBB et le parti centriste Nouveau contrat social (NSC).

Mais les tractations dans ce sens ont fini dans une impasse le mois dernier, lorsque le chef du NSC, Pieter Omtzigt, s'est brusquement retiré des négociations, invoquant l'état lamentable des finances publiques néerlandaises.

M. Omtzigt avait auparavant fait part de préoccupations concernant le manifeste de M. Wilders, un texte à caractère climato-sceptique et islamophobe, qui préconise notamment l'interdiction des mosquées et du Coran ainsi que la sortie de l'UE des Pays-Bas.

Le départ du champion de la lutte contre la corruption de la table des négociations avait plongé dans l'incertitude le processus de formation d'un gouvernement.

À l'époque, le média néerlandais Algemeen Dagblad avait qualifié ces pourparlers de "catastrophe annoncée", avec "du poison, des critiques mutuelles, des ragots".

Kim Putters, un ancien sénateur travailliste, a alors été nommé pour superviser les pourparlers, réussissant à ramener les chefs des quatre partis en conflit à la table des négociations.

Les partis politiques sont prêts à franchir une "prochaine étape" dans la formation d'un gouvernement à l'issue de "bonnes" et "intenses" discussions lundi et mardi, avait-il déclaré mardi.

Il doit remettre un rapport-clé jeudi, alors que le temps presse pour que les Pays-Bas forment un gouvernement.

Mark Rutte reste à son poste de Premier ministre en attendant la constitution d'un nouveau gouvernement mais fait dans le même temps figure de favori pour diriger l'Otan.

Depuis les élections, le soutien au PVV n'a fait que se renforcer, selon les sondages.

B.Koessmann--HA