Hamburger Anzeiger - Haïti dans l'attente de nouveaux dirigeants, des violences dans la capitale

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Haïti dans l'attente de nouveaux dirigeants, des violences dans la capitale
Haïti dans l'attente de nouveaux dirigeants, des violences dans la capitale / Photo: clarens SIFFROY - AFP/Archives

Haïti dans l'attente de nouveaux dirigeants, des violences dans la capitale

Les Haïtiens attendent toujours vendredi la nomination d'un conseil présidentiel de transition après la démission du Premier ministre contesté Ariel Henry, dans l'espoir prudent que ces nouvelles autorités mettent le pays ravagé par les gangs sur le chemin de la stabilité.

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Mais après quelques jours d'une relative accalmie, des violences ont été enregistrées à Port-au-Prince, qui est à 80% aux mains des bandes armées. Sur deux routes principales du centre-ville, des habitants ont érigé des barricades pour tenter de se protéger des attaques de gangs mais aussi en signe de protestation, selon un correspondant de l'AFP.

Des tirs ont visé jeudi l'aéroport de la capitale, aux environs duquel un policier a été blessé, et la résidence du directeur général de la police lui-même a été pillée et incendiée, selon un syndicat de police.

"Il y a plein d'évadés des prisons dans les rues. La situation s'aggrave régulièrement. La décision de déclarer l'état d'urgence en Haïti avec un couvre-feu d'un mois est louable (...), mais ce n'est pas comme ça que ça devrait être", a déploré Edner Petit, un habitant de Port-au-Prince.

L'Association médicale haïtienne a dit jeudi sa "consternation" face à "la fermeture forcée d'hôpitaux" et aux "actes de violences physiques sur le personnel soignant".

- Désaccords -

Lundi soir, le Premier ministre Ariel Henry, dont le mandat a été marqué par une montée en puissance des gangs et qui avait été nommé quelques jours avant l'assassinat du président Jovenel Moïse en juillet 2021, a annoncé qu'il démissionnait.

La nouvelle est intervenue en pleine réunion d'urgence de la Communauté des Caraïbes (Caricom) avec des représentants haïtiens, l'ONU et plusieurs pays comme les Etats-Unis. Ces groupes ont chargé des formations haïtiennes de mettre sur pied un conseil présidentiel de transition.

Plusieurs des partis choisis ont soumis le nom de leur représentant à la Caricom, ont indiqué plusieurs sources à l'AFP.

Dans un premier temps, les membres du collectif du 21 décembre, le groupe qui a soutenu Ariel Henry, n'ont pas pu se mettre d'accord sur un représentant unique et en ont désigné trois.

Mais ils sont en pourparlers pour trouver un candidat de consensus, selon des sources proches des négociations.

Le parti de gauche Pitit Desalin, qui aurait dû faire partie du conseil, a renoncé à se faire représenter. Des démarches sont en cours pour le remplacer, a appris l'AFP cette semaine.

- Aide humanitaire -

Le conseil présidentiel de transition doit être composé de sept membres votants représentant les principales forces politiques en Haïti et le secteur privé. Il doit choisir un Premier ministre intérimaire et nommer un gouvernement "inclusif".

En seront exclues les personnes inculpées ou condamnées par la justice, sous le coup de sanctions de l'ONU, comptant se présenter aux prochaines élections en Haïti et/ou s'opposant à la résolution onusienne sur le déploiement d'une mission multinationale d'appui à la sécurité.

Le Kenya, qui doit déployer un millier de policiers dans le cadre de cette mission, avait annoncé mardi suspendre l'envoi de ses hommes, mais a ensuite assuré qu'il interviendrait une fois un conseil présidentiel installé.

Les Nations unies ont indiqué qu'elles allaient mettre en place un "pont aérien" entre Haïti et la République dominicaine voisine pour permettre "la fluidité de l'aide humanitaire".

Les Etats-Unis ont de leur côté annoncé vendredi une aide humanitaire supplémentaire de 25 millions de dollars, en plus des 33 millions annoncés par le chef de la diplomatie Antony Blinken en début de semaine.

Ces fonds soutiendront notamment l'ONU et les ONG en matière d'aide alimentaire, de soins d'urgence et d'eau potable, selon l'Agence américaine pour le développement international (USAID).

U.Smith--HHA