Hamburger Anzeiger - Venezuela: face à Maduro, aucun candidat de la principale coalition d'opposition inscrit à la présidentielle

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Venezuela: face à Maduro, aucun candidat de la principale coalition d'opposition inscrit à la présidentielle

Venezuela: face à Maduro, aucun candidat de la principale coalition d'opposition inscrit à la présidentielle

La principale coalition d'opposition vénézuélienne a annoncé tôt mardi ne pas avoir pu inscrire de candidat à la présidentielle du 28 juillet lors de laquelle le chef d'Etat sortant Nicolas Maduro, qui a officiellement déposé son dossier au Conseil national électoral (CNE) lundi, briguera un troisième mandat.

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La limite pour l'enregistrement des candidatures devant le CNE, accusée par de nombreux analystes de vouloir empêcher les candidatures de l'opposition menée par Maria Corina Machado, expirait lundi à minuit.

"Nous informons l'opinion publique nationale et le monde que nous avons travaillé toute la journée (...) pour essayer d'exercer notre droit constitutionnel de désigner notre candidat. Cela n'a pas été possible. On ne nous a pas permis d'accéder au système" d'enregistrement des candidatures du site internet du CNE, a déclaré Omar Barboza, un cadre de l'opposition, dans une vidéo diffusée par la principale coalition d'opposition Plateforme unitaire démocratique.

Celle-ci voulait inscrire Corina Yoris, professeure d'université, désignée comme sa remplaçante en raison de son inéligibilité par Mme Machado. La plateforme demande une extension de la période d'inscription.

De son côté, Nicolas Maduro, accompagné par une marée rouge de plusieurs milliers de partisans, a pu déposer sa candidature en grande pompe avec discours et musique.

"Je vous le jure, sur ma mère, sur mon père, sur la Sainte Trinité, que le 28 juillet, jour du 70e anniversaire du Comandante Chavez, nous les battrons à nouveau", a lancé M. Maduro, vêtu d'un survêtement aux couleurs du Venezuela.

"Le peuple a un projet! Le peuple a la force! Le peuple a un candidat: Nicolas Maduro Moros, fils (spirituel) de Chavez" (1999-2013), a ajouté le président.

 

Nicolas Maduro, 61 ans, est l'héritier du "chavisme" pour un "socialisme du XXIe siècle" basé sur des nationalisations, une forte présence de l'Etat et de l'appareil militaire.

Plus de 60 pays, dont les Etats-Unis, n'avaient pas reconnu sa réélection en 2018, boycottée par l'opposition. Cette non-reconnaissance avait débouché sur des sanctions économiques visant notamment le secteur pétrolier du pays, qui dispose des plus grandes réserves d'or noir de la planète.

- Feu rouge pour l'opposition -

Sa rivale Maria Corina Machado a remporté haut la main les primaires de la coalition Plateforme unitaire démocratique (PUD), et semblait pouvoir rallier derrière elle l'ensemble de l'opposition.

Mais elle a été déclarée inéligible, accusée par le pouvoir de corruption et de soutenir une invasion étrangère, ce qu'elle a toujours nié.

Pour pallier cette inéligibilité, elle avait désigné vendredi une professeure d'université, Corina Yoris, 80 ans, inconnue du grand public, pour la remplacer.

L'Argentine, le Costa Rica, l'Equateur, le Guatemala, le Paraguay, le Pérou et l'Uruguay ont exprimé dans un communiqué commun "leur préoccupation" sur le non-enregistrement de Mme Yoris.

De nombreux analystes estiment possible que le CNE ne voulait pas accepter une candidature pouvant déplaire au pouvoir parce que jugée difficile à battre.

Lundi soir, avant la clôture, Enrique Marquez, un opposant célèbre, a réussi à présenter sa candidature, sans toutefois obtenir le soutien de la PUD.

"Ma candidature n'a rien à voir, pour l'instant, avec le soutien d'un quelconque parti. Je suis un homme politique indépendant. Les gens ont désespérément besoin de changement", a annoncé M. Marquez, qui dit vouloir éviter le boycott comme en 2018. "L'instrument du changement est le vote (...). J'espère que si quelqu'un appelle à l'abstention, le peuple l'enverra paître".

Le CNE n'a pas encore diffusé la liste des postulants inscrits. Pour le moment, au moins neuf autres candidats qui se présentent comme des opposants, mais sont considérés par l'opposition comme des "scorpions" collaborateurs du pouvoir, sont inscrits. L'opposition estime qu'ils cherchent à diviser les votes lors de ce scrutin à un tour. La liste définitive des candidats ne sera pas rendue publique avant fin avril.

H.Brunner--HHA