Hamburger Anzeiger - Venezuela: un projet de loi "antifasciste" prévoit des peines jusqu'à 12 ans de prison

Euronext
AEX 0.51% 915.96
BEL20 0.86% 4283.23
PX1 0.48% 7577.89
ISEQ 0.33% 9734.74
OSEBX 0.4% 1449.34 kr
PSI20 1.04% 6756.08
ENTEC -0.41% 1416.23
BIOTK 1.11% 2591.44
N150 0.67% 3370.54
Venezuela: un projet de loi "antifasciste" prévoit des peines jusqu'à 12 ans de prison
Venezuela: un projet de loi "antifasciste" prévoit des peines jusqu'à 12 ans de prison / Photo: Federico PARRA - AFP

Venezuela: un projet de loi "antifasciste" prévoit des peines jusqu'à 12 ans de prison

L'assemblée nationale vénézuélienne, où le pouvoir dispose de la majorité absolue, a adopté mardi un projet de loi contre le "fascisme" qui prévoit des peines pouvant aller jusqu'à 12 ans de prison et de lourdes amendes, et qui suscite des craintes au sein de l'opposition.

Taille du texte:

Le pouvoir utilise en effet souvent le mot "fascisme" pour désigner l'opposition.

La "loi contre le fascisme, le néofascisme et les expressions similaires" a été présentée à l'Assemblée nationale par la vice-présidente Delcy Rodríguez, après avoir été proposée le 24 mars par le président Nicolas Maduro, qui brigue un troisième mandat consécutif lors de la présidentielle du 28 juillet.

La loi de 30 articles "vise à établir les moyens et les mécanismes pour préserver la coexistence pacifique et la tranquillité publique", ainsi qu'à "protéger la société vénézuélienne de l'émergence de toute expression de nature fasciste, néo-fasciste ou similaire".

La "diffusion de messages interdits" à la radio ou à la télévision sera sanctionnée par la révocation de l'autorisation de diffusion, tandis que les "médias électroniques ou imprimés" se verront infliger des amendes pouvant atteindre 100.000 dollars.

Les défenseurs des droits de l'homme considèrent que cette loi, qui fera l'objet d'une seconde discussion avant d'être définitivement approuvée, implique davantage de "répression" que de protection contre le fascisme, car elle "viole le droit de manifester", a déclaré l'activiste Marino Alvarado sur X.

En 2017, M. Maduro, alors empêtré dans des manifestations contre lui qui avaient fait plus de 125 morts, avait proposé la "loi contre la haine, la coexistence pacifique et la tolérance", qui punit jusqu'à 20 ans de prison les personnes accusées de "promouvoir ou d'inciter à la haine".

L'opposition a dénoncé le fait que cette loi, qui interdit la formation de partis politiques et d'organisations sociales accusés de "promouvoir la haine et l'intolérance", punit toute opposition.

Les premières arrestations après l'entrée en vigueur en 2018 de cette loi, adoptée par une Assemblée constituante pro-pouvoir, avait visé deux personnes qui protestaient contre les pénuries alimentaires.

m-pff/roc

A.Wulhase--HHA