Hamburger Anzeiger - Législatives: Bardella au salon de la défense, la gauche s'indigne après des déclarations de Macron

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Législatives: Bardella au salon de la défense, la gauche s'indigne après des déclarations de Macron
Législatives: Bardella au salon de la défense, la gauche s'indigne après des déclarations de Macron / Photo: JOEL SAGET - AFP/Archives

Législatives: Bardella au salon de la défense, la gauche s'indigne après des déclarations de Macron

A 11 jours des législatives, le président du Rassemblement national Jordan Bardella se rend mercredi au salon de défense Eurosatory où il pourrait clarifier ses positions en matière de politique étrangère, tandis que la gauche s'indigne au lendemain d'une lourde charge d'Emmanuel Macron contre le Nouveau Front populaire.

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Après avoir tenté de dissiper les doutes sur la réforme des retraites, s'engageant à l'abroger en favorisant les carrières longues, la visite à Eurosatory, plus grand salon international de défense et de sécurité terrestres, pourrait donner l'occasion à Jordan Bardella de s'exprimer notamment sur la guerre en Ukraine, l'une des principales épines pour le RN.

Longtemps considéré comme proche du Kremlin, le parti d'extrême droite affiche depuis l'invasion russe de 2022 un soutien à Kiev, mais il s'oppose aux sanctions économiques européennes contre Moscou et s'est abstenu à plusieurs reprises sur des textes en faveur de l'Ukraine, un positionnement qui lui a valu les foudres de l'exécutif.

Le Rassemblement national a aussi fait évoluer sa position sur l'Otan: en 2022, Marine Le Pen, en campagne pour la présidentielle, avait promis de "quitter le commandement intégré" de l'organisation, au nom de "l'indépendance" de la France. Deux ans plus tard, Jordan Bardella s'est dit contre une sortie tant que la guerre en Ukraine "est toujours en cours".

Le président du RN va continuer à appeler ses électeurs à la mobilisation. Désigné par son camp comme futur Premier ministre en cas de victoire, il a assuré mardi qu'il "refuserait d'être nommé" à Matignon, sans majorité absolue à l'issue des législatives.

- Macron "perd ses nerfs" -

Prié par une partie de ses troupes de ne pas s'afficher dans la campagne, Emmanuel Macron ne reste pourtant pas avare de déclarations.

En déplacement sur l'île de Sein (Finistère) pour célébrer le 84e anniversaire de l'Appel du 18 Juin, il a taxé le programme du Nouveau Front populaire, de "totalement immigrationniste". Ils proposent "d'abolir toutes les lois qui permettent de contrôler l'immigration", a-t-il martelé devant des journalistes.

Il a aussi dénoncé "des choses complètement ubuesques comme aller changer de sexe en mairie" dans le programme de la gauche qui propose d'"autoriser le changement d'état-civil libre et gratuit devant un officier d'état civil".

Ces déclarations ont suscité l'ire des responsables de la nouvelle union.

"On attendait Jupiter on a eu Néron", a taclé sur RTL le premier secrétaire du parti socialiste Olivier Faure. "Comment est-il possible que cet homme qui a été élu et réélu pour faire face à l'extrême droit enchaîne en réalité les reprises du discours de l'extrême droite?"

"Le président de la République perd ses nerfs en attaquant le programme du Front populaire là-dessus (...) Je le sens un peu fébrile", a commenté de son côté le patron des communistes Fabien Roussel sur franceinfo.

Dès mardi soir, Jean-Luc Mélenchon s'était interrogé sur X: le président de la République "est-il toujours dans la réalité? Il veut couper les routes de la résistance au RN au deuxième tour? Alerte".

Et, pour l'insoumis François Ruffin, Emmanuel Macron "a choisi son camp, pour lui mieux vaut le national autoritaire que le Front populaire".

A son tour, la Fondation Abbé Pierre a exhorté mercredi sur X à se mobiliser contre "les idées d'extrême-droite qui portent atteintes aux valeurs de cohésion sociale".

Mardi, dans une décision rare, la CGT avait appelé explicitement à voter pour le Nouveau Front populaires, au vu de "la gravité de la situation" avec le risque de l'arrivée du RN au pouvoir.

Partout en France, les candidats aux législatives vont continuer à battre la campagne dans leur circonscription.

Raphaël Glucksmann, l'ex-tête de liste socialiste aux européennes, se rend notamment à Marseille pour soutenir Pascaline Lécorché, candidate Place publique, qui tente de ravir la première circonscription des Bouches-du-Rhône à Sabrina Agresti-Roubache, la secrétaire d'Etat chargée de la Ville.

A.Gonzalez--HHA