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Gaza: une nouvelle frappe sur une école fait 30 morts, selon le Hamas
Gaza: une nouvelle frappe sur une école fait 30 morts, selon le Hamas / Photo: Bashar TALEB - AFP

Gaza: une nouvelle frappe sur une école fait 30 morts, selon le Hamas

Une nouvelle frappe israélienne sur une école abritant des déplacés a fait 30 morts samedi, selon le Hamas, dans le centre de la bande de Gaza, dévastée par bientôt dix mois de guerre entre Israël et le mouvement islamiste palestinien.

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L'armée israélienne a aussi élargi ses opérations à Khan Younès, dans le sud du territoire palestinien, après des tirs de roquettes depuis cette zone en direction d'Israël. Environ 170 personnes ont été tuées et des centaines blessées en six jours, a indiqué samedi à l'AFP un porte-parole de la Défense civile, Mahmoud Bassal.

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, qui a juré de détruire le Hamas, achève actuellement une visite aux Etats-Unis.

Malgré les appels internationaux au cessez-le-feu, la guerre ne connaît pas de répit.

"L'école Khadija, qui abritait une unité médicale de fortune dans la région de Deir al-Balah, a été ciblée (par une frappe qui a) fait 30 martyrs et plus de 100 blessés", a déclaré le ministère de la Santé du Hamas dans un communiqué.

"J'ai été choqué par la scène", raconte à l'AFP Moustafa al-Rifati, un Palestinien qui se trouvait dans l'école. "Les gens volaient, leurs têtes, leurs jambes et leurs mains volaient", dit-il.

Selon la Défense civile de Gaza, la structure abritait environ 4.000 déplacés qui s'y étaient réfugiés pour échapper aux opérations de l'armée israélienne, qui a indiqué de son côté avoir ciblé des "terroristes" qui opéraient depuis l'école.

Le chef de la diplomatie européenne, Josep Borrell, a condamné sur X l'attaque, alors que la population "déjà très fragile" doit "se déplacer encore et encore, sans qu'aucune fin ne soit en vue".

- Situation "catastrophique" -

La guerre a été déclenchée par une attaque sans précédent de commandos du Hamas infiltrés depuis Gaza dans le sud d'Israël, qui a entraîné la mort de 1.197 personnes, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP établi à partir de données officielles israéliennes.

Sur 251 personnes alors enlevées, 111 sont toujours retenues à Gaza, dont 39 sont mortes, selon l'armée.

En riposte, Israël a lancé une offensive qui a fait au moins 39.258 morts, selon des données du ministère de la Santé du gouvernement de Gaza, dirigé par le Hamas, qui ne donne pas d'indications sur le nombre de civils et de combattants morts.

Ces derniers mois, l'armée israélienne est retournée dans plusieurs zones du territoire palestinien d'où elle avait dit avoir chassé le Hamas, comme à Khan Younès.

Samedi, elle a appelé les habitants de plusieurs quartiers de la ville à évacuer vers al-Mawasi, plus à l'ouest, un secteur désigné "zone humanitaire". Mais les Palestiniens craignent de s'y rendre, la zone ayant déjà été visée par des bombardements israéliens.

"La situation est catastrophique et les gens ne savent pas où aller. La région de Mawasi est très densément peuplée", affirme Rami Abou Namoos, un déplacé gazaoui.

Le bureau des affaires humanitaires de l'ONU (Ocha) a indiqué vendredi que plus de 180.000 Palestiniens avaient déjà fui Khan Younès depuis lundi.

L"'intensification des hostilités" a "considérablement déstabilisé les opérations d'aide", a déploré l'Ocha, faisant état de "conditions désastreuses en matière d'eau, d'hygiène et d'assainissement" pour les quelque 2,4 millions d'habitants du territoire assiégé.

Dans un hôpital de Beit Lahia (nord), des enfants sont soignés avec des signes visibles d'infections cutanées. "Il n'y a pas de rue sans déchets", alerte le porte-parole de l'établissement, Wissam al-Sakani.

Outre Deir al-Balah et Khan Younès, quatre personnes ont été tuées samedi et plusieurs blessées à Rafah (sud) par une frappe aérienne, ont indiqué des médecins à l'AFP. Des témoins ont également fait état de bombardement à Bureij (centre) et Nousseirat (nord).

L'armée a elle déclaré avoir "éliminé des cellules terroristes armées" dans plusieurs secteurs.

- Neuf morts dans le nord d'Israël -

La guerre alimente les violences dans la région et notamment à la frontière entre le Liban et Israël, où les échanges de tirs sont quotidiens avec me mouvement islamiste libanais Hezbollah.

Samedi, des secouristes israéliens ont annoncé que des tirs de roquettes depuis le Liban sur le plateau du Golan annexé, dans le nord d'Israël, avaient fait neuf morts et 34 blessés, parmi lesquels dix enfants dan sun état critique.

Le Hezbollah a de son côté affirmé que quatre de ses membres avaient été tués par des tirs israéliens dans le sud Liban.

Après l'échec de multiples négociations sur une trêve à Gaza associée à une libération d'otages, une réunion de représentants des médiateurs - Egypte, Etats-Unis, Qatar - avec le chef des renseignements israéliens est prévue dimanche à Rome, selon Al-Qahera News, média proche du renseignement égyptien.

Considéré comme une organisation terroriste par Israël, les Etats-Unis et l'Union européenne, le Hamas, qui a pris le pouvoir à Gaza en 2007, accuse M. Netanyahu de bloquer tout accord.

Un nouveau rassemblement pour la libération des otages doit avoir lieu ce soir à Tel-Aviv.

Th.Frei--HHA