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Kamala Harris avertit du danger d'un retour de Trump pour la démocratie américaine
Kamala Harris avertit du danger d'un retour de Trump pour la démocratie américaine / Photo: KAMIL KRZACZYNSKI - AFP

Kamala Harris avertit du danger d'un retour de Trump pour la démocratie américaine

"Plus jamais" Trump: au coeur du "Midwest" américain, la vice-présidente Kamala Harris en campagne pour être élue présidente en novembre a averti mercredi du danger pour la démocratie en cas de retour à la Maison Blanche de son rival républicain.

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Accompagnée de son nouveau colistier Tim Walz, Mme Harris sillonne cette semaine des Etats pivots du pays qui décideront du résultat de la présidentielle entre les "tickets" démocrate ou républicain.

Mme Harris cherche à prolonger l'élan et la dynamique amorcés fin juillet après le retrait choc du président Joe Biden.

Dans des discours passionnés à Eau Claire, dans le Wisconsin, le duo a fait vibrer la corde patriotique d'une "Amérique normale" des "classes moyennes".

L'ex-sénatrice et procureure de Californie, souvent tout sourire et le verbe haut, a attaqué l'ex-président et milliardaire républicain Donald Trump.

Le locataire de la Maison Blanche de 2017 à 2021 "a ouvertement promis que, réélu, il serait dictateur dès le premier jour, qu'il instrumentaliserait la Justice contre ses ennemis politiques (...) et même qu'il, je le cite, +abrogerait la Constitution+", s'est emportée Kamala Harris.

- "Abroger la Constitution" -

"Quelqu'un qui suggère d'abroger la Constitution des Etats-Unis ne devrait plus jamais avoir l'occasion de se tenir derrière le Sceau du Président des Etats-Unis", a lancé la magistrate sous les applaudissements de la foule.

Avec Tim Walz, gouverneur du Minnesota, autre Etat rural du "Midwest", le duo démocrate ne dispose que de trois mois d'ici au 5 novembre pour se faire connaître auprès des indécis.

"Donald Trump n'est là ni pour vous, ni pour votre famille. Avec son colistier (J.D. Vance), il partage les mêmes croyances dangereuses et rétrogrades", a taclé M. Walz, lui-même traité de "dangereux gauchiste extrémiste" par l'équipe Trump/Vance.

Dès mardi et l'annonce du choix de Tim Walz, lui et Kamala Harris étaient sur scène en Pennsylvanie, un autre Etat clé susceptible de faire basculer l'élection.

Après le Wisconsin, ils sont attendus à Detroit dans le Michigan vers 22H00 GMT et resteront dans cet Etat jeudi pour un autre événement.

Ces deux Etats des Grands Lacs, qui ont porté Joe Biden en 2020, sont considérés comme devant être gagnés par les démocrates pour conserver les clés de la Maison Blanche.

- "Pays communiste" -

Donald Trump s'est dit ironiquement sur Fox News "ravi" du choix de M. Walz, "(pour) que ce pays devienne communiste immédiatement".

Mais la tâche s'est compliquée pour le tempétueux homme d'affaires de 78 ans qui a dû adapter son discours à une femme de 59 ans d'origine jamaïcaine et indienne, qui se définit comme "noire".

D'ailleurs, il n'a aucun meeting de campagne cette semaine et a dépêché son colistier dans les mêmes Etats pivots.

La vice-présidente a réussi à combler l'écart avec Donald Trump dans les sondages qui donnent maintenant les deux camps au coude-à-coude.

La base et le leadership démocrate sont requinqués par son entrée en lice à la place de Joe Biden poussé vers la sortie en raison d'inquiétudes sur son âge et sa santé.

Pour conserver cette dynamique, Mme Harris compte aussi sur M. Walz.

Chasseur revendiqué, un temps soutenu par le lobby des armes NRA, ancien militaire de la Garde nationale, et ancien entraîneur de football américain né dans une petite ville du Nebraska, il est davantage à même de séduire un électorat rural.

Tout en parlant à l'aile gauche du Parti démocrate.

Gouverneur du Minnesota, cet ex-professeur de géographie a fait passer la garantie du droit à l'avortement, la légalisation de la marijuana et le renforcement des contrôles à l'achat d'armes à feu.

Les républicains le traitent de "gauchiste" et critiquent sa gestion du Covid-19 et des manifestations ayant suivi la mort de l'Afro-Américain George Floyd en 2020 à Minneapolis.

Le sexagénaire devra aussi combler son déficit de notoriété.

Lui et Kamala Harris doivent se rendre dans l'Arizona puis le Nevada vendredi et samedi, où la question migratoire, un point chaud de la campagne, est le talon d'Achille des démocrates.

Ils devaient se rendre en Caroline du Nord et en Géorgie mais la tempête Debby les en empêche.

Kamala Harris célébrera son investiture, déjà remportée lors d'un vote en ligne des délégués démocrates clôturé lundi, lors de la convention démocrate à Chicago mi-août.

Et elle sera aussitôt attendue sur son programme, n'ayant donné aucune interview ou conférence de presse depuis le retrait de Joe Biden.

Ch.Brandes--HHA