Hamburger Anzeiger - Le centre d'Israël visé par un missile des rebelles houthis du Yémen

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Le centre d'Israël visé par un missile des rebelles houthis du Yémen
Le centre d'Israël visé par un missile des rebelles houthis du Yémen / Photo: Menahem KAHANA - AFP

Le centre d'Israël visé par un missile des rebelles houthis du Yémen

Un tir de missile revendiqué par les rebelles houthis du Yémen a visé dimanche le centre d'Israël sans faire de victimes, selon l'armée, exacerbant les tensions régionales en pleine guerre à Gaza.

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Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a prévenu que les Houthis paieront "un lourd tribut" après leur "tentative de nuire" à Israël.

Ces rebelles ont déjà lancé plusieurs attaques contre Israël, en affirmant agir en solidarité avec les Palestiniens, depuis le début de l'offensive israélienne sur la bande de Gaza déclenchée par l'attaque sans précédent du Hamas sur Israël le 7 octobre 2023.

Un missile sol-sol "tiré depuis le Yémen" est "tombé dans une zone dégagée", a indiqué l'armée israélienne, ajoutant qu'"aucun blessé n'a été signalé". Le missile s'est "probablement désintégré", a-t-elle affirmé.

Les Houthis, de leur côté, ont assuré que l'attaque, menée "avec un nouveau missile balistique hypersonique", avait atteint sa cible, une position militaire à Jaffa, dans l'agglomération de Tel-Aviv.

"L'ennemi israélien doit s'attendre à d'autres frappes (...) à l'approche du premier anniversaire de l'opération bénie du 7 octobre", ont-ils prévenu.

Le Hamas a salué l'attaque des rebelles yéménites, affirmant qu'Israël "ne sera pas en sécurité tant qu'il ne cessera pas son agression brutale".

L'attaque des Houthis montre les "limites" des défenses israéliennes, a ensuite déclaré à l'AFP Oussama Hamdane, un responsable du mouvement islamiste palestinien.

Des sirènes ont retenti dans le centre d'Israël et de nombreuses personnes se sont alors précipitées vers des abris dans la région de Tel-Aviv, selon les médias israéliens.

La chute de débris du missile a provoqué un incendie près de la ville de Lod (centre), d'après un photographe de l'AFP.

- "Changer l'équilibre" -

En juillet dernier, les Houthis avaient mené une attaque de drone sur Tel-Aviv qui a tué un civil.

En représailles, Israël avait bombardé le port yéménite de Hodeida, contrôlé par les Houthis.

Les rebelles houthis ciblent également depuis des mois des navires qu'ils estiment liés à Israël, aux Etats-Unis ou au Royaume-Uni, dans le golfe d'Aden et la mer Rouge, perturbant le trafic dans cette zone maritime stratégique pour le commerce mondial.

Affirmant, comme les Houthis, agir en solidarité avec les Palestiniens, le Hezbollah libanais a ouvert un front à la frontière avec Israël, échangeant des tirs quasi quotidiennement depuis octobre.

Des dizaines de milliers de personnes ont été déplacées des deux côtés de la frontière.

"Nous ferons tout ce qui est nécessaire pour que nos résidents rentrent chez eux en toute sécurité", a déclaré dimanche M. Netanyahu. "Le statu quo ne peut pas durer. Il faut changer l'équilibre des forces à notre frontière nord."

Dimanche, l'armée israélienne a largué des tracts demandant aux habitants d'une région libanaise proche de la frontière, selon l'agence officielle libanaise ANI.

L'armée a cependant assuré qu'il s'agissait de l'"initiative" d'une brigade et qu'elle "n'avait pas été approuvée par le commandement".

- Capacité "élevée" -

Dans la bande de Gaza, où la guerre est entrée dans son 12e mois, Israël poursuit son offensive avec notamment de nouvelles frappes aériennes dans la nuit, selon des journalistes de l'AFP et la Défense civile du territoire palestinien.

La Défense civile a fait état d'au moins trois morts et plusieurs blessés dans une frappe contre une maison dans le camp de réfugiés de Nousseirat (centre).

Une autre maison a été la cible d'une frappe plus au nord, dans le camp de réfugiés de Jabaliya, où une personne a été tuée et trois autres ont été blessées, selon la même source.

Au moins 24 personnes ont été tuées ces dernières 24 heures, selon le ministère de la Santé du gouvernement du Hamas.

L'attaque du Hamas le 7 octobre en Israël a entraîné la mort de 1.205 personnes, majoritairement des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur les chiffres officiels israéliens, qui inclut également les otages tués en captivité.

Sur les 251 personnes enlevées lors de cette attaque, 97 sont toujours retenues dans la bande de Gaza, dont 33 ont été déclarées mortes par l'armée israélienne.

Celle-ci a annoncé dimanche que trois otages morts à Gaza en novembre ont été "probablement" tués par une frappe israélienne alors qu'ils se trouvaient "dans un complexe souterrain" d'où opérait le "commandant de la brigade nord du Hamas, Ahmed Ghandour", lui-même tué dans cette frappe.

En riposte à l'attaque du Hamas, Israël a promis de détruire le mouvement palestinien, au pouvoir à Gaza depuis 2007 et classé terroriste par l'Union européenne et les Etats-Unis.

Sa campagne militaire de représailles a fait au moins 41.206 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du gouvernement du Hamas pour Gaza, qui ne précise pas la part de combattants et de civils tués.

La guerre a provoqué un désastre humanitaire et le déplacement de la quasi-totalité des 2,4 millions d'habitants.

Malgré les pertes subies, "les martyrs et les sacrifices", la capacité du Hamas à se battre contre Israël reste "élevée", a affirmé Oussama Hamdane dimanche, tout en accusant Washington de ne pas exercer une "pression suffisante" sur Israël pour stopper la guerre.

Th.Frei--HHA