Chez lui, Biden discute de la Chine avec les dirigeants japonais, australien et indien
Joe Biden a reçu samedi à son domicile de Wilmington, dans le Delaware, les dirigeants du Japon, de l'Australie et l'Inde pour discuter des enjeux liés à la puissance de la Chine.
Le président américain, qui quittera la Maison Blanche en janvier prochain, a reçu en tête-à-tête le Premier ministre indien Narendra Modi et son homologue japonais Fumio Kishida après avoir accueilli la veille le chef du gouvernement australien Anthony Albanese.
Si les médias n'ont pas eu accès à ces réunions, la Maison Blanche a partagé via des communiqués les sujets abordés, au premier rang desquels la Chine.
Selon ces textes, Joe Biden a parlé avec les dirigeants australien et japonais de "leurs préoccupations communes à propos du comportement autoritaire et déstabilisateur de la Chine, y compris en mer de Chine méridionale".
Les dirigeants ont également manifesté leur soutien au "le maintien de la paix et à la stabilité dans le détroit de Taïwan", en référence aux tensions qui secouent l'île considérée par la Chine comme faisant partie intégrante de son territoire.
- "Incontournable" -
La Maison Blanche n'a pas publié dans l'immédiat de compte-rendu des entretiens entre le président américain et Narendra Modi.
Ce format diplomatique quadrilatéral, débuté pour répondre au tsunami dévastateur de 2004, avait pris une tournure plus institutionnelle en 2007, mais a par la suite connu des hauts et des bas, et vivotait plus ou moins à l'arrivée de Joe Biden à la Maison Blanche.
Ce dernier a voulu en faire, selon l'exécutif américain, un format "incontournable pour des années" dans une région hautement stratégique.
Cela l'a conduit à tisser ou retisser un réseau serré d'alliances en Asie - quitte pour cela à froisser par exemple la France en lui ravissant un énorme contrat de sous-marins avec l'Australie.
En plus de recevoir les trois dirigeants un à un dans sa maison de famille à 160 kilomètres environ de Washington, Joe Biden a choisi son ancien lycée pour organiser samedi une réunion de travail commune et un dîner.
- Harris absente -
Les quatre dirigeants devraient annoncer, pour la première fois, des exercices conjoints de gardes-côtes.
Le "Quad", ainsi qu'est baptisé le groupe, devrait aussi promettre un engagement commun dans la lutte contre le cancer du col de l'utérus.
Ce sommet ouvre une semaine d'intense activité diplomatique pour le président américain, à l'heure où tous les alliés des Etats-Unis sont suspendus au résultat de la présidentielle du 5 novembre.
La vice-présidente Kamala Harris, propulsée candidate démocrate à la Maison Blanche quand Joe Biden a renoncé en juillet à briguer un second mandat, n'est pas présente.
Et Joe Biden, pour ses adieux diplomatiques, fera la semaine prochaine son dernier grand discours à la tribune des Nations-unies à New York. Il recevra aussi le président ukrainien Volodymyr Zelensky et le président émirati Mohammed ben Zayed al-Nahyane.
J.Berger--HHA