Hamburger Anzeiger - Le Liban "au bord du gouffre", alerte le chef de l'ONU devant les dirigeants du monde

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Le Liban "au bord du gouffre", alerte le chef de l'ONU devant les dirigeants du monde
Le Liban "au bord du gouffre", alerte le chef de l'ONU devant les dirigeants du monde / Photo: ANGELA WEISS - AFP/Archives

Le Liban "au bord du gouffre", alerte le chef de l'ONU devant les dirigeants du monde

"Le Liban est au bord du gouffre", a alerté mardi le secrétaire général de l'ONU devant les dirigeants réunis à New York pour la grand-messe annuelle diplomatique, assombrie par les craintes d'une guerre régionale au Proche-Orient.

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Après deux journées de "Sommet de l'avenir" consacrées aux grands défis de l'humanité pour les générations qui viennent, plus de 100 chefs d'Etat et de gouvernement - dont le président américain Joe Biden pour la dernière fois - vont se succéder à la tribune pendant toute la semaine alors que les conflits font rage à travers la planète, en particulier au Liban et dans la bande de Gaza.

"Gaza est un cauchemar permanent qui menace d'emporter toute la région dans le chaos. A commencer par le Liban. Le peuple libanais, le peuple israélien et les peuples du monde ne peuvent se permettre que le Liban devienne un autre Gaza", a lancé le patron de l'ONU Antonio Guterres.

"Nous devrions tous être alarmés par cette escalade. Le Liban est au bord du gouffre".

Près d'un an après le début de la guerre dans le petit territoire palestinien déclenchée par l'attaque sans précédent du mouvement islamiste Hamas contre Israël le 7 octobre 2023, le conflit menace de s'étendre au Proche Orient.

Des frappes israéliennes contre le Hezbollah libanais ont fait plus de 500 morts lundi au Liban, qui a vécu sa journée la plus meurtrière en près d'un an d'échanges de tirs entre les deux parties en marge de la guerre à Gaza. Et Israël a mené mardi de nouvelles frappes contre des cibles du Hezbollah, soutenu par l'Iran et allié du Hamas palestinien.

Joe Biden, qui a réaffirmé "travailler à une désescalade", montera mardi matin à la tribune pour son dernier discours à l'Assemblée générale. Les Etats-Unis sont opposés à une invasion terrestre du Liban et vont présenter des "idées concrètes" à leurs partenaires cette semaine à l'ONU pour apaiser ce conflit, a confié lundi un haut responsable américain.

Le nouveau président iranien Massoud Pezeshkian, dont le pays soutient le Hezbollah et le Hamas et qui fera lui son premier discours à l'ONU, a accusé lundi Israël de chercher à "élargir" le conflit au Moyen-Orient.

- "Cortège de misères humaines" -

"Nous sommes au bord d'une guerre totale" au Liban, a lui aussi averti le chef de la diplomatie européenne Josep Borrell, tandis que la France a demandé une réunion d'urgence du Conseil de sécurité durant cette semaine diplomatique déjà surchargée.

Mardi, à la demande des Ukrainiens qui, selon des sources diplomatiques, craignaient cette année que "leur" guerre ne soit éclipsée, le Conseil se réunira sur l'Ukraine en présence du président Volodymyr Zelensky, star de l'édition 2023.

Le dirigeant ukrainien, qui doit s'exprimer mercredi à l'Assemblée, a appelé lundi "tous les pays à continuer à soutenir nos efforts conjoints pour un avenir pacifique".

Le président russe Vladimir "Poutine a déjà volé tellement de choses, mais il ne volera pas l'avenir du monde", a-t-il déclaré, alors qu'il doit présenter cette semaine à son homologue américain son "plan pour la victoire".

Autres têtes d'affiche du défilé de dirigeants à la tribune cette semaine: le Brésilien Luiz Inacio Lula da Silva et le Turc Recep Tayyip Erdogan mardi, le président de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas jeudi, ou encore le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, le président français Emmanuel Macron et le Premier ministre britannique Keir Starmer.

Mais "la vraie diplomatie pour réduire les tensions aura lieu en coulisses", souligne Richard Gowan, de l'International Crisis Group, évoquant peut-être une possibilité pour les diplomates occidentaux et arabes de discussions avec les Iraniens pour "empêcher la situation régionale de devenir hors de contrôle".

"Les dirigeants mondiaux doivent s'engager pendant l'Assemblée générale de l'ONU à des mesures audacieuses pour mettre fin aux atrocités dans les pires crises mondiales et à ce que les responsables rendent des comptes", a plaidé Louis Charbonneau, de l'ONG Human Rights Watch.

E.Steiner--HHA