Hamburger Anzeiger - Plus de 400 morts en deux semaines dans une opération israélienne à Gaza, selon les secours

Euronext
AEX -0.05% 879.4
BEL20 0.48% 4248.44
PX1 0.03% 7257.47
ISEQ 0.23% 9635.63
OSEBX 0.21% 1471.7 kr
PSI20 0.47% 6438.88
ENTEC -0.41% 1416.23
BIOTK 0.6% 3007.02
N150 0.51% 3312.05
Plus de 400 morts en deux semaines dans une opération israélienne à Gaza, selon les secours
Plus de 400 morts en deux semaines dans une opération israélienne à Gaza, selon les secours / Photo: Omar AL-QATTAA - AFP

Plus de 400 morts en deux semaines dans une opération israélienne à Gaza, selon les secours

Plus de 400 personnes ont été tuées en deux semaines dans une offensive militaire israélienne dans le nord de Gaza, ont indiqué les secours locaux samedi, à l'heure où Israël continue de frapper le Hamas dans le territoire palestinien et le Hezbollah au Liban.

Taille du texte:

Malgré les coups dévastateurs infligés à ces deux mouvements islamistes avec la mort de leurs dirigeants tués par Israël, ces alliés de l'Iran ont juré de continuer le combat contre l'ennemi israélien.

Samedi, un drone a été lancé vers la résidence privée du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu à Césarée (centre), mais ni M. Netanyahu ni son épouse ne s'y trouvaient, a indiqué son bureau, alors que l'armée a dénombré au moins 115 projectiles tirés du Liban voisin.

M. Netanyahu a accusé "les alliés de l'Iran" d'avoir "tenté" de l'assassiner avec sa femme. "(...) Quiconque fait du mal aux citoyens d'Israël paiera un prix élevé", a-t-il averti dans un communiqué.

Dans la bande de Gaza, "plus de 400 morts", dont des femmes et des enfants, ont été trouvés depuis le 6 octobre dans le nord du territoire, notamment à Jabalia, selon la Défense civile, liée au Hamas. Depuis cette date, l'armée israélienne y mène une offensive aérienne et terrestre, en affirmant que le Hamas cherche à y reconstituer ses forces.

Samedi, des témoins ont fait état de frappes sur Jabalia, où un bombardement israélien a fait 33 morts vendredi soir, a indiqué la même source.

- "Des morts-vivants" -

"Chaque jour, chaque heure, il y a un massacre. Voilà ce qu'est devenue notre vie, nous sommes devenus des morts-vivants", dit Nasser, un Palestinien, devant l'hôpital al-Aqsa de Deir el-Balah (centre), où ont été transportés des victimes palestiniennes.

Le directeur de l'hôpital indonésien à Beit Lahia (nord), Marouane Sultan, a accusé l'armée israélienne d'avoir bombardé son établissement. "Les chars israéliens ont encerclé l'hôpital, coupé l'électricité et tiré des obus."

Deux patients sont morts, selon le ministère de la Santé du Hamas, mouvement qui a pris le pouvoir à Gaza en 2007.

Réunis en Italie, les ministres de la Défense du G7 ont demandé "une augmentation significative et durable" de l'aide humanitaire dans la bande de Gaza, où les 2,4 millions d'habitants sont assiégés par Israël et menacés de famine selon l'ONU.

- Inquiétudes pour les otages -

Vendredi, au surlendemain de la mort du chef du Hamas, Yahya Sinouar, tué par des soldats israéliens dans la bande de Gaza, la branche armée du mouvement a affirmé que le combat contre Israël continuerait "jusqu'à la libération de la Palestine".

Sinouar est considéré comme le cerveau de l'attaque du 7 octobre 2023 qui a entraîné la mort de 1.206 personnes en Israël, majoritairement des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur les chiffres officiels, incluant les otages morts en captivité. Sur les 251 personnes enlevées durant l'attaque, 97 sont toujours otages à Gaza dont 34 ont été déclarées mortes par l'armée.

Les familles des otages, tout en saluant la mort de Sinouar, ont exprimé leur "profonde inquiétude" sur le sort de leurs proches.

Le Hamas a affirmé que les otages ne seraient pas libérés avant "l'arrêt" de l'offensive israélienne à Gaza qui a coûté la vie à au moins 42.519 Palestiniens, majoritairement des civils, selon les données du ministère de la Santé du gouvernement du Hamas.

- Frappes au Liban -

Après près d'un an d'échanges de tirs frontaliers avec le Hezbollah et après avoir affaibli le Hamas à Gaza, l'armée israélienne a déplacé mi-septembre le front de la guerre au Liban.

Israël dit vouloir neutraliser le Hezbollah dans le sud du pays près de sa frontière pour permettre le retour chez eux de quelque 60.000 déplacés du nord du pays, cible des roquettes de ce mouvement.

Au Liban, l'aviation israélienne a mené des frappes sur la banlieue sud de Beyrouth, un fief du Hezbollah, après avoir appelé les habitants à évacuer plusieurs quartiers, ainsi que dans l'est et le sud du Liban, où le mouvement est bien implanté.

L'armée israélienne a dit avoir frappé des caches d'armes et un centre du renseignement du Hezbollah dans la banlieue sud de Beyrouth.

Une autre frappe israélienne, qui a fait deux morts, a touché l'autoroute reliant Beyrouth au nord du pays, selon les autorités, dans une zone chrétienne épargnée jusque-là.

Le Hezbollah a lui revendiqué des tirs de roquettes sur le nord d'Israël. Les secours israéliens ont fait état d'un mort par les débris d'une roquette près d'Acre (nord).

Outre les bombardements aériens, l'armée israélienne mène depuis le 30 septembre une offensive terrestre dans le sud du Liban, où est déployée une force de maintien de la paix de l'ONU, qui a accusé les soldats israéliens d'avoir ciblé certaines de ses positions.

P.Garcia--HHA