Hamburger Anzeiger - Israël dit avoir frappé 300 cibles du Hezbollah au Liban, Washington veut "vite" la fin de la guerre

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Israël dit avoir frappé 300 cibles du Hezbollah au Liban, Washington veut "vite" la fin de la guerre

Israël dit avoir frappé 300 cibles du Hezbollah au Liban, Washington veut "vite" la fin de la guerre

L'armée israélienne a annoncé lundi avoir frappé environ 300 cibles du Hezbollah au Liban en 24H, après avoir élargi son offensive contre le groupe pro-iranien en visant son système financier, les Etats-Unis affirmant oeuvrer pour mettre fin "au plus vite" à la guerre dans ce pays.

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Dans la soirée, une nouvelle frappe a été menée sur la banlieue sud de Beyrouth, selon l'agence de presse libanaise ANI, après un appel de l'armée à en évacuer des secteurs. Des images de l'AFPTV ont montré deux panaches de fumée s'élevant de la zone.

Le ministère libanais de la Santé avaient auparavant fait état de six personnes tuées, dont un enfant, à Baalbeck, dans l'est, et de quatre secouristes liés au Hezbollah morts en 24 heures dans le sud dans des raids israéliens.

L'armée israélienne a affirmé avoir visé un bunker de la formation islamiste contenant "des dizaines de millions de dollars" dans le cadre d'une "série de frappes de précision contre les intérêts financiers du Hezbollah".

Plus tôt, elle avait indiqué avoir frappé près de 30 cibles liées à l'organisme financier Al-Qard al-Hassan, proche du Hezbollah, contre lequel elle a entamé des frappes dimanche à travers le Liban.

La formation islamiste libanaise a elle revendiqué des tirs de roquette sur une base des services de renseignement israéliens dans la "banlieue de Tel-Aviv".

- Blinken mardi en Israël -

En visite à Beyrouth, l'émissaire américain, Amos Hochstein a affirmé que Washington oeuvrait pour un règlement "au plus vite" du conflit, appuyé sur la résolution 1701 du Conseil de sécurité de l'ONU, qui avait acté la fin de la précédente guerre entre Israël et le Hezbollah, en 2006.

La résolution stipule que les forces armées non-étatiques doivent se retirer du sud du Liban, où seuls les Casques bleus et l'armée libanaise doivent être déployés.

Le Hezbollah a depuis maintenu une présence dans la région. Israël - en parallèle à sa guerre contre le Hamas palestinien dans la bande de Gaza - y a entamé une offensive terrestre le 30 septembre, une semaine après le lancement de frappes aériennes massives visant la formation libanaise.

 

La police israélienne a annoncé lundi l'arrestation de sept Israéliens pour espionnage au profit de Téhéran.

- "Dégâts considérables" -

Le Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l'homme a condamné lundi les "dégâts considérables aux installations civiles" causés par les raids israéliens ayant visé dans la nuit le groupe Al-Qard al-Hassan.

Soumise à des sanctions américaines, cette institution financière fait partie du réseau d'associations, écoles et hôpitaux mis en place par le Hezbollah dans ses bastions de la banlieue sud de Beyrouth, du sud et de l'est du Liban.

L'armée poursuit parallèlement ses opérations terrestres dans le sud du Liban, dont elle veut repousser le Hezbollah pour permettre le retour d'environ 60.000 habitants du nord d'Israël déplacés par ses tirs de roquettes incessants depuis un an.

Au moins 1.489 personnes ont été tuées au Liban depuis le 23 septembre, d'après un décompte de l'AFP basé sur des données officielles. A la mi-octobre, l'ONU recensait près de 700.000 déplacés.

Une frappe israélienne visant une voiture a par ailleurs fait deux morts à Damas, a indiqué le ministère syrien de la Défense. Selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH), une cérémonie se tenait à proximité à la mémoire du chef du Hamas Yahya Sinouar, tué par des soldats israéliens dans la bande de Gaza le 16 octobre.

- Fuir "sans rien emporter" -

Dans la bande de Gaza, l'armée israélienne poursuit depuis le 6 octobre une offensive dévastatrice contre le Hamas dans le secteur de Jabalia, dans le nord.

Quatre Palestiniens ont été tués lundi dans des bombardements, selon la Défense civile.

Des dizaines de milliers de Gazaouis ont fui le secteur, où environ 400.000 personnes étaient piégées la semaine dernière, selon l'Unrwa, l'agence des Nations unies pour les réfugiés palestiniens.

"Il y avait des bombes fumigènes et des grenades assourdissantes, nous avons fui avec nos enfants sans rien emporter", a raconté à l'AFP Shaima Naseer, une trentenaire réfugiée dans la ville de Gaza, sa fillette de neuf mois dans les bras.

De l'autre côté de la frontière, plusieurs centaines de militants israéliens d'extrême droite, dont des députés et ministres, ont manifesté pour le retour des colons juifs dans le territoire palestinien ravagé.

 

Le mouvement islamiste palestinien sera dirigé temporairement par un comité basé au Qatar, avant l'élection d'un successeur, ont rapporté lundi deux sources au sein du Hamas.

L'attaque du 7 octobre 2023 a entraîné la mort de 1.206 personnes en Israël, majoritairement des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur les données officielles israéliennes, incluant les otages tués ou morts en captivité.

Sur les 251 personnes alors enlevées, 97 restent otages à Gaza, dont 34 déclarées mortes par l'armée.

Au moins 42.603 Palestiniens, majoritairement des civils, ont été tués dans l'offensive israélienne menée en représailles à Gaza, selon les données du ministère de la Santé du gouvernement du Hamas, jugées fiables par l'ONU.

J.Fuchs--HHA