Hamburger Anzeiger - Le message de Zelensky à Bruxelles: l'Europe seule ne pourra "sauver l'Ukraine"

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Le message de Zelensky à Bruxelles: l'Europe seule ne pourra "sauver l'Ukraine"
Le message de Zelensky à Bruxelles: l'Europe seule ne pourra "sauver l'Ukraine" / Photo: JOHN THYS - AFP

Le message de Zelensky à Bruxelles: l'Europe seule ne pourra "sauver l'Ukraine"

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a exhorté jeudi les Européens à l'unité, entre eux mais aussi avec les Etats-Unis de Donald Trump, soulignant que la coopération transatlantique était indispensable pour aller vers une paix durable en Ukraine.

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Donald Trump, qui s'installera de nouveau à la Maison Blanche le 20 janvier, a promis de ramener la paix "en 24 heures", suscitant l'inquiétude des Européens qui redoutent d'être mis sur la touche, et de Kiev qui ne veut pas d'une paix "forcée" après plus de mille jours de conflit.

"Les garanties européennes ne seront pas suffisantes pour l'Ukraine (...) Pour nous les vrais garanties, maintenant et à l'avenir, sont dans l'Otan", a martelé Volodymyr Zelensky après avoir pris la parole devant les dirigeants de l'UE réunis à Bruxelles.

Le président français Emmanuel Macron, en déplacement à Mayotte, archipel français dévasté par un cyclone, ne participait pas à ce rendez-vous européen, mais il a rencontré son homologue ukrainien mercredi soir et a discuté de son idée d'envoi de troupes sur le sol ukrainien pour garantir un éventuel cessez-le-feu.

Se refusant à s'exprimer trop longuement sur cette hypothèse, M. Zelensky a cependant souligné que de nombreux points restaient à éclaircir. "Nous soutenons son initiative, mais nous devons aller dans les détails (...) Nous devons être spécifiques: combien seraient-ils, que feraient-ils en cas d'agression de la Russie?"

La priorité est que l'Ukraine "ne soit pas forcée à accepter une paix qui lui serait dictée", avait assuré mercredi le chancelier allemand Olaf Scholz à son arrivée à Bruxelles.

Mais vendredi, il a aussi souligné la nécessité d'"arrêter les massacres" en Ukraine et de se "mettre dans une situation qui rende la paix possible".

"Toute pression pour entamer des négociations trop tôt serait une mauvaise chose pour l'Ukraine", a mis en garde la cheffe de la diplomatie européenne Kaja Kallas.

- "Welcome Donald !" -

Volodymyr Zelensky a participé mercredi soir avec d'autres dirigeants européens, dont ceux de l'Allemagne, de l'Italie, des Pays-Bas ou de la Pologne, à une rencontre autour du secrétaire général de l'Otan.

Autour de Mark Rutte, "nous n'avons, volontairement, pas parlé de négociations", a assuré jeudi le chef du gouvernement néerlandais Dick Schoof.

Mais celles-ci pourraient toutefois s'ouvrir prochainement. Le maître du Kremlin s'est dit prêt jeudi à rencontrer "à n'importe quel moment" Donald Trump, qui a plaidé à plusieurs reprises pour l'ouverture de ces négociations entre l'Ukraine et la Russie.

En attendant, les Européens veulent surtout s'assurer que l'Ukraine soit en position de force.

"Nos amis, et plus encore nos ennemis, suivront attentivement la manière dont nous continuerons à soutenir l'Ukraine. Notre soutien doit donc être sans faille", a averti la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen.

Les Européens promettent au moins 30 milliards d'aide financière à l'Ukraine en 2025, dont une grande partie lui permettra d'acheter des armes, assurent des diplomates. Ils veulent aussi aider l'Ukraine à passer l'hiver alors que la Russie pilonne jour après jour ses infrastructures énergétiques.

Interrogé sur ce qu'il ressentait à l'approche de l'installation prochaine de Donald Trump à la Maison Blanche, Volodymyr Zelensky a d'abord lancé un "Welcome Donald !"

Il a ensuite expliqué combien il était crucial que les Etats-unis restent aux côtés de l'Ukraine. "J'ai l'intention de l'écouter, d'entendre son point de vue et d'exprimer le nôtre", a-t-il dit. "J'espère qu'il me comprendra car, que nous soyons des politiques ou des hommes d'affaires, nous sommes tous des êtres humains et nous avons, je pense, les mêmes émotions".

Par contraste, il a dressé le portrait de Vladimir Poutine, un homme "dangereux", pour l'Ukraine, l'Europe mais aussi pour les Etats-Unis.

"Je crois qu'il est fou (...), il aime tuer".

H.Eggers--HHA