Budget: Fesneau (Modem) voit des "compromis" possibles sur "la justice fiscale" et "sociale"
Le chef de file des députés MoDem Marc Fesneau a estimé lundi que des "compromis" budgétaires étaient possibles, notamment avec les socialistes sur la "justice fiscale" et la "justice sociale".
"Il me semble que les compromis, on peut les trouver sur la question de la justice fiscale et de la justice sociale", a déclaré à la presse le président du groupe MoDem à sa sortie d'un entretien avec le ministre de l'Economie Eric Lombard.
Ce dernier consulte l'ensemble des forces politiques pour préparer le projet de budget 2025, tombé avec la censure du précédent gouvernement de Michel Barnier le 5 décembre.
Marc Fesneau a "salué" la "volonté du gouvernement de (...) conforter le développement économique, la croissance" et "d'avoir des ajustements qui permettent de procéder à la question de la justice fiscale et de la justice sociale".
"La volonté, ce n'est pas de faire du matraquage fiscal", c'est "de faire en sorte que là où il y a de la sur-optimisation (fiscale, ndlr), là où il y a des effets d'aubaine, on puisse réajuster les dispositifs", a-t-il ajouté, sans détailler les mesures qui seront présentées par le Premier ministre François Bayrou, dans sa déclaration de politique générale le 14 janvier.
"On a besoin d'avoir avec les socialistes, et avec d'autres, des points d'atterrissage sur la façon dont on peut trouver une voie budgétaire qui ne soit pas (...) la somme des lignes rouges de chacun" ou "la somme des concessions qu'on doit faire aux autres", a-t-il dit.
Le patron des députés MoDem a par ailleurs souhaité sur les économies "regarder où elles peuvent être faites". "On dit les opérateurs de l'Etat, OK" mais "où, comment, et en quoi ça obère ou pas la capacité de tel ou tel acteur à pouvoir développer ses projets".
Marc Fesneau a également demandé que les "questions régaliennes" restent des "priorités". "Il n'est pas question pour nous de faire des économies sur la police, sur la justice, sur les armées".
La ministre des Comptes publics, Amélie de Montchalin, a déclaré quant à elle lundi sur France 2 vouloir davantage lutter contre la fraude et la "suroptimisation fiscale".
Th.Frei--HHA