Près d'un an d'inquiétudes au sujet de la santé d'Elizabeth II
Depuis sa brève hospitalisation il y a près d'un an pour des examens dont la nature n'a jamais été communiquée, l'état de santé de la reine Elizabeth II, 96 ans, s'est lentement dégradé.
- 20 octobre 2021, une nuit à l'hôpital
La reine est hospitalisée pour des "examens complémentaires" après avoir été mise au repos par ses médecins, à la suite d'une période marquée par de multiples apparitions publiques.
Elle y passe la nuit. La nouvelle n'est donnée que le lendemain après que l'information a fuité dans la presse, alimentant des critiques sur un manque de transparence de la part du palais sur l'état de santé de la souveraine.
Il s'agissait de sa première hospitalisation depuis 2013. Le palais indique que la souveraine a "bon moral" et a repris des "activités légères".
Elle réapparaîtra le 26 octobre, lors d'une réception virtuelle pour recevoir les lettres de créance de nouveaux ambassadeurs, mais devra annuler "à regret" un déplacement très attendu à la COP26 sur le climat à Glasgow.
- Février 2022, la reine a le Covid
Peu après avoir passé la cap des 70 ans de règne, un record pour la monarchie britannique, la reine est testée positive au Covid-19 le 20 février.
La nouvelle, annoncée par le palais de Buckingham, suscite vive inquiétude et voeux de prompt rétablissement. Buckingham souligne alors que la monarque ne souffre de de symptômes "légers", "semblables à ceux d'un rhume".
Quelques jours auparavant, la reine avait rencontré son fils le prince Charles peu de temps avant que celui-ci ne soit diagnostiqué positif au coronavirus, pour la deuxième fois.
Elle avait aussi confié lors d'une audience avoir du mal à "bouger".
Après avoir annulé plusieurs engagements publics, la reine reprend ses activités le 1er mars, en tenant deux audiences par visioconférence. Son fils Charles confie qu'elle se porte "beaucoup mieux". Le 7 mars, elle reçoit en personne le Premier ministre canadien Justin Trudeau.
Le virus rend "très fatigué et épuisé, n'est ce pas?", lancera-t-elle lors de l'inauguration virtuelle d'une unité de soins en avril à un ancien patient.
- Mars, une présence en pointillés
Le 11 mars, Elizabeth II fait savoir qu'elle ne sera pas présente trois jours plus tard à la cérémonie religieuse du Commonwealth à l'Abbaye de Westminster, qui devait marquer sa première sortie à un événement d'ampleur depuis plusieurs mois.
Elle apparaîtra en revanche le 29 mars pour une cérémonie religieuse rendant hommage à son époux le prince Philip, mort près d'un an plus tôt à l'âge de 99 ans.
Arrivée au bras de son fils Andrew, s'appuyant sur une canne, elle est vue, frêle et digne, marcher lentement et saluer après la cérémonie plusieurs participants.
- La souveraine manque le discours du trône
Pour la première fois, la reine se fait remplacer, sur conseil de ses médecins, par le prince Charles le 10 mai pour le discours du trône, grand rendez-vous annuel détaillant au¨Parlement les ambitions législatives du gouvernement de Sa Majesté.
Symbolisant la transition qui s'amorce, Charles prononce le discours sur le trône réservé au consort, à côté de la couronne disposée sur un coussin de velours. Le trône de la reine reste vide.
- Les célébrations du jubilé
Après plusieurs apparitions surprises pour l'inauguration de la ligne de métro londonien qui porte son nom ou à un concours floral, la reine participe aux célébrations de son jubilé de platine, qui marque ses sept décennies sur le trône.
Elle sera acclamée lors de ses apparitions au balcon du palais de Buckingham, mais est restée largement à l'écart des principales festivités.
"Bien que je n'ai pas assisté à chaque événement en personne, mon coeur est avec vous tous ; et je reste déterminée à vous servir au mieux de mes capacités, soutenue par ma famille", déclare-t-elle dans un communiqué.
- 8 septembre 2022, les médecins royaux "préoccupés"
Les médecins de la reine, dans sa résidence d'été du château écossais de Balmoral, se disent "préoccupés" par son état de santé et recommandent qu'elle "reste sous surveillance médicale".
C'est le communiqué au ton le plus alarmant jamais publié par le palais de Buckingham au sujet d'Elizabeth II. Sa famille se rassemble à son chevet.
M.Huber--HHA