Olaf Scholz fait état à Abou Dhabi de "progrès" sur des nouvelles sources d'énergie
Le chancelier allemand Olaf Scholz a déclaré que son pays était déterminé à ne plus jamais dépendre d'un seul fournisseur d'énergie tout en saluant des progrès réalisés dans des projets sur le diesel et le gaz, durant une visite dimanche aux Emirats arabes unis.
Le dirigeant allemand effectue depuis samedi une tournée dans des pays du Golfe pour tenter d'y nouer des partenariats énergétiques dans l'espoir de remplacer les approvisionnements russes et atténuer la crise énergétique provoquée par la guerre en Ukraine.
A Abou Dhabi, M. Scholz a visité un parc de mangroves avec la ministre chargée du changement climatique des Emirats arabes unis, Mme Mariam al-Mehairi.
"Nous avons fait des progrès sur toute une série de projets ici en termes de production et d'achat de diesel et de gaz", a déclaré M. Scholz devant des journalistes.
"Dépendre d'un fournisseur (unique) et dépendre (aussi) de ses décisions ne nous arrivera certainement plus", a-t-il souligné.
"Avec les investissements que nous réalisons en Allemagne et qui se concrétiseront progressivement l'année prochaine, nous disposerons en effet d'une infrastructure d'importation de gaz qui fera que nous ne dépendrons plus directement d'un fournisseur spécifique à l'autre bout du pipeline", a ajouté le chancelier allemand.
Samedi, M. Scholz a rencontré à Jeddah le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane. Après son étape à Abou Dhabi, il doit se rendre au Qatar, pays riche en gaz, pour s'entretenir avec l'émir cheikh Tamim ben Hamad Al Thani.
Son voyage au Qatar intervient au lendemain de la signature d'un important contrat de 1,5 milliard de dollars entre ce pays et le géant gazier et pétrolier français TotalEnergies pour le développement du plus grand champ de gaz naturel au monde.
M. Scholz a déclaré que de tels projets étaient "importants".
"Nous devons faire en sorte que la production de gaz liquéfié dans le monde soit suffisamment avancée pour que la forte demande puisse être satisfaite sans avoir à nous rabattre sur les capacités de production en Russie utilisées jusqu'à présent", a-t-il déclaré.
De son côté, Mme al-Mehairi a déclaré que les discussions avec le chancelier allemand porteront, outre la sécurité énergétique, également sur "l'action climatique et la croissance économique (...); trois piliers qui doivent aller de pair".
Elle a également réitéré la nécessité d'"une transition juste" au niveau mondial des énergies fossiles vers des sources d'énergie propres.
Abou Dhabi et Ryad critiquent ce qu'ils considèrent comme des modèles de transition "irréalistes" qui, selon eux, ont contribué à la crise énergétique actuelle.
F.Wilson--HHA