Hamburger Anzeiger - Réchauffement franco-britannique : Macron est finalement un "ami" pour Liz Truss

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Réchauffement franco-britannique : Macron est finalement un "ami" pour Liz Truss
Réchauffement franco-britannique : Macron est finalement un "ami" pour Liz Truss / Photo: Ludovic MARIN - AFP

Réchauffement franco-britannique : Macron est finalement un "ami" pour Liz Truss

Fin du malaise : La Première ministre britannique Liz Truss a finalement estimé jeudi que le président français Emmanuel Macron était un "ami" du Royaume-Uni, après avoir paru en douter cet été.

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Les deux dirigeants, qui se voyaient pour la deuxième fois à Prague après un premier échange en septembre en marge de l'Assemblée générale de l'ONU à New York, ont acté une relance de la relation bilatérale, fortement malmenée sous Boris Johnson, le précédesseur de Liz Truss.

"Il est un ami", a affirmé aux journalistes la cheffe du gouvernement britannique depuis Prague, où se tenait le premier sommet de la Communauté politique européenne.

"Je travaille très, très étroitement avec le président Macron et le gouvernement français", a affirmé Mme Truss, elle-même en proie à de fortes turbulences politiques un mois seulement après arrivée à Downing Street.

"Nous parlons de la façon dont le Royaume-Uni et la France peuvent travailler plus étroitement ensemble pour construire plus de centrales nucléaires et s'assurer que les deux pays ont une sécurité énergétique à l'avenir", a-t-elle affirmé face à la crise des hydrocarbures qui secoue l'Europe, trop dépendante jusqu'ici en la matière de la Russie.

Exit la crise provoquée en septembre 2021 par l'alliance stratégique des Britanniques, Américains et Australiens qui avait fait perdre à la France un méga-contrat de sous-marins avec Canberra.

L'offensive russe en Ukraine est depuis passée par là, avec ses répercussions économiques et financières, poussant les Européens à resserrer les rangs, au côté de Kiev.

"Nous sommes tous deux très clairs sur le fait que l'ennemi est Vladimir Poutine, qui, par sa guerre effroyable en Ukraine, a menacé la liberté et la démocratie en Europe et a fait grimper les prix de l'énergie auxquels nous devons tous faire face aujourd'hui", a souligné la Première ministre.

Fin août, la conservatrice Liz Truss - alors cheffe de la diplomatie et candidate à Downing Street - avait créé la polémique en refusant de dire si Emmanuel Macron était un "ami" ou un "ennemi". "Le jury est toujours en train de délibérer", avait-elle lancé.

"Si on n'est pas capable, entre Français et Britanniques, de dire si on est ami ou ennemi (...) on va vers de sérieux problèmes", avait riposté Emmanuel Macron.

- Sommet en 2023 -

"Le Royaume-Uni est une nation amie, forte et alliée, quels que soient ses dirigeants", avait-il alors ajouté.

Depuis, le Royaume-Uni a tenté de calmer le jeu alors que de nombreux contentieux opposent les deux pays, notamment la gestion des dossiers de l'après-Brexit, comme la pêche ou l'Irlande du Nord.

Même tonalité du côté de Paris, où l'on qualifie de "positive" et "assez riche" la rencontre de Prague entre les deux dirigeants, M. Macron espérant "une nouvelle phase" dans les relations entre les deux pays.

Après leur rencontre, Liz Truss et Emmanuel Macron se sont mis d'accord pour "approfondir la coopération en matière de migration illégale dans les limites du droit international, s'attaquer aux groupes criminels qui se livrent au trafic d'êtres humains à travers l'Europe, ce qui se termine par des voyages dangereux à travers la Manche", selon un communiqué conjoint.

Face à la pénurie d'énergie qui menace et au défi de la transition écologique, les deux pays se sont aussi engagés à "intensifier leur coopération dans le domaine du nucléaire civil", alors que Londres prévoit jusqu'à huit nouveaux réacteurs d'ici 2050.

"Ils ont confirmé le plein soutien des gouvernements français et britannique à la nouvelle centrale nucléaire de Sizewell et ils attendent des organismes compétents qu’ils finalisent les accords correspondants au cours du mois à venir".

Le gouvernement Johnson a donné son feu vert en juillet au financement du coûteux projet de centrale EPR Sizewell C, porté par le groupe français EDF, et estimé entre 20 et 30 milliards de livres selon la presse britannique.

Enfin les deux dirigeants sont convenus de se retrouver dans le cadre d'un sommet franco-britannique en France en 2023 pour "faire progresser un agenda bilatéral renouvelé". Le dernier remonte à 2018.

X.Nguyen--HHA