Hamburger Anzeiger - Des systèmes anti-aériens pour l'Ukraine, Moscou évoque une offre de médiation turque

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Des systèmes anti-aériens pour l'Ukraine, Moscou évoque une offre de médiation turque
Des systèmes anti-aériens pour l'Ukraine, Moscou évoque une offre de médiation turque / Photo: Dave CLARK - AFP

Des systèmes anti-aériens pour l'Ukraine, Moscou évoque une offre de médiation turque

L'Ukraine engrangeait les promesses de livraisons de systèmes anti-aériens pour neutraliser la menace des missiles russes, alors que, selon Moscou, la Turquie devait proposer jeudi une médiation pour tenter de lancer des négociations.

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Le président Recep Tayyip Erdogan va "probablement officiellement proposer quelque chose" à Vladimir Poutine lors de leur rencontre en marge d'un sommet régional à Astana, a indiqué le Kremlin.

La Turquie, qui a gardé les canaux ouverts avec Kiev et Moscou, s'est déjà imposé comme l'intermédiaire ayant permis un important échange de prisonniers et de l'accord permettant l'exportation du blé ukrainien.

Elle a aussi accueilli au printemps des pourparlers de paix qui ont échoué, les deux camps s'en rejetant la responsabilité.

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a lui déjà martelé que toute négociation avec Moscou était impossible tant que M. Poutine était au pouvoir, pointant notamment la pluie de missiles qui sont tombés cette semaine sur de cibles civiles et des installations essentielles à travers son pays.

Ce revers retentissant pour le Kremlin est intervenu après une série de retraites dans le nord-est et le sud.

- Promesses anti-aérienne -

Les bombardements russe du début de semaine ont détruit des installation énergétiques et ont touché des habitations ou encore des parcs. Ils ont conduit les Occidentaux à multiplier les promesses de livraisons de système de défense anti-aérienne à l'Ukraine.

Après l'annonce de l'arrivé d'un système allemand et de la livraison prochaine de modèles américains, le Royaume-Uni a annoncé jeudi qu'il fournirait des munitions de défense anti-aérienne notamment capables d'abattre des missiles de croisière.

Le président français Emmanuel Macron a également promis "des radars, des systèmes et des missiles" anti-aériens, sans préciser quand ils seraient livrés.

Cette nuit encore, un immeuble de cinq étage à Mykolaïv (sud) a été partiellement détruit et sept personnes seraient sous les décombres. Un sauveteur a lui été tué dans une autre frappe ayant visé le bâtiment où il était stationné.

Tôt jeudi matin, la Russie a aussi frappé Makariv, dans la région de Kiev, avec des drones de fabrication iranienne, selon les autorités ukrainiennes. D'autres appareils de ce type ont été abattus dans les région d'Odessa et de Mykolaïv (sud).

Le G7 et le FMI ont eux réaffirmé mercredi qu'ils soutiendraient l'Ukraine "le temps nécessaire" afin de faire face aux conséquences économiques de l'invasion russe, qui se chiffrent en milliards de dollars.

"La question clé est de couvrir notre déficit budgétaire et de reconstruire rapidement les infrastructures" détruites, a affirmé le président ukrainien Volodymyr Zelensky dans son adresse dans la soirée de mercredi.

La Russie a été forcé depuis début septembre d'abandonner la quasi-totalité de la région de Kharkiv, de reculer dans certaines zones de l'Est et du Sud.

Mais ses forces restent à l'offensive et grignotent du terrain aux abords de la ville de Bakhmout, ville de l'Est qui comptait avant la guerre 70.000 habitants et aujourd'hui largement désertée et ravagée par les tirs d'artillerie.

Les forces prorusses dans la zone ont affirmé avoir pris deux villages, Opytne et Ivangrad, à la lisière sud de la cité. L'état-major ukrainien affirmait lui avoir repoussé les attaques russes dans la région.

Des soldats ukrainiens rencontrés mercredi non loin de cette section du front ont indiqué que l'artillerie russe y était en position de force.

Plus au nord, à Iampil, près du noeud ferroviaire stratégique de Lyman récemment reconquis par l'Ukraine, les journalistes de l'AFP ont entendu jeudi des tirs nourris d'artillerie. Selon un soldat revenant du front, le village de Torske y essuyait des bombardements russes.

Sur le front sud de la contre-offensive ukrainienne dans la région de Kherson, Kiev a revendiqué mercredi la reconquête de cinq villages.

- Annexions illégales -

Toujours dans le sud ukrainien, dans la région de Zaporijjia, la situation autour de la centrale nucléaire éponyme occupée par l'armée russe continuaient de susciter l'inquiétude.

Le chef de l'Agence internationale de l'énergie atomique Rafael Grossi, qui tente de négocier une formule à même de sécuriser ces installations, est attendu en Ukraine jeudi, après un premier passage la semaine dernière à Kiev et une rencontre cette semaine avec Vladimir Poutine.

Avec son armée en difficulté, le président russe a tenté de reprendre l'initiative fin septembre en mobilisant des centaines de milliers de réservistes pour renforcer ses lignes et a décrété l'annexion de quatre régions de l'Est et du Sud.

L'Assemblée générale de l'ONU a condamné mercredi avec une majorité écrasante ces "annexions illégales", envoyant selon le président américain Joe Biden un "message clair" à Moscou. Mais la Chine et l'Inde se sont abstenues.

Des autorités régionales russes ont pour leur part reconnu que de premiers réservistes mobilisés originaires de la région de Tcheliabinsk en Sibérie occidentale étaient morts, sans préciser s'ils étaient décédés au front ou dans les bases où s'organisent les entraînements.

Ch.Tremblay--HHA