Hamburger Anzeiger - La mobilisation à TotalEnergies se fissure, encore 20,3% des stations-service en difficulté

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La mobilisation à TotalEnergies se fissure, encore 20,3% des stations-service en difficulté
La mobilisation à TotalEnergies se fissure, encore 20,3% des stations-service en difficulté / Photo: Lou BENOIST - AFP

La mobilisation à TotalEnergies se fissure, encore 20,3% des stations-service en difficulté

Vers un début de sortie de crise? La mobilisation des grévistes des sites pétroliers de TotalEnergies faiblit avec la levée de la grève à Donges (Loire-Atlantique) mercredi après-midi même si le mouvement se poursuit sur quatre autres sites, le gouvernement martelant de son côté que la situation "continue à s'améliorer" sur le front des carburants à quelques jours des vacances.

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Mercredi à 13H00, 20,3% des stations-service connaissaient des difficultés d'approvisionnement sur au moins un carburant (contre 24,8% mardi), avec des situations encore tendues en Bourgogne-Franche-Comté (33,1%), Ile-de-France (30,5%) et Auvergne-Rhône-Alpes (29,4%), selon les chiffres du ministère de la Transition énergétique. "La situation continue à s'améliorer nettement", a souligné la Première ministre Elisabeth Borne.

"Je sais que la situation est encore difficile pour beaucoup de nos compatriotes, mais la dynamique est là et je veux une nouvelle fois appeler les salariés grévistes à reprendre le travail", a-t-elle ajouté.

A l'issue de votes en assemblées générales, la mobilisation a de fait commencé à s'essouffler dans l'après-midi sur les sites grévistes du groupe TotalEnergies. La fissure a été ouverte à Donges (Loire-Atlantique) qui a suspendu la grève même si elle se poursuit encore cet après-midi dans quatre autres sites d'activités de raffinage ou de dépôt du groupe, selon la CGT.

Sur le site "Flandres" à Mardyck, près de Dunkerque (raffinerie et dépôt), la grève reconduite à la relève de 14H00, selon la CGT, fera l'objet d'un nouveau vote à 22H00.

-Rencontre avec la direction-

"Ils ne lâchent rien. Si eux ils arrivent à faire quelque chose, ça va donner un grand signal dans toute la France", a lancé l' actrice nordiste Corinne Masiero, venue soutenir les grévistes à l'entrée de ce site à l’heure de la relève de 14H00, interprétant avec des camarades comédiens une saynète fustigeant le capitalisme et les multinationales.

Le mouvement se poursuivait également mercredi après-midi à La Mède dans les Bouches-du-Rhône (bioraffinerie et dépôt) et à Gonfreville en Seine-Maritime (raffinerie et dépôt). A Feyzin, (dépôt, la raffinerie étant à l'arrêt pour raison technique), encore en grève mercredi, les salariés devaient se prononcer sur la poursuite ou non du mouvement après une rencontre avec la direction à 16H00.

"On espère que la direction sera attentive aux revendications des grévistes pour pouvoir sortir du conflit", a déclaré à l'AFP Benjamin Tange, délégué syndical central CGT du raffinage et de la pétrochimie.

L'idée d'une possible sortie de crise se dessine alors que la CGT a affirmé à l'AFP avoir proposé dans la matinée un "protocole de sortie de fin de conflit" à la direction du groupe.

Cette proposition demandait "des négociations sur l'emploi et les investissements", "des négociations locales sur les problématiques spécifiques remontées par les grévistes", ainsi que des "garanties sur l'absence de répression vis-à-vis des grévistes", a indiqué à l'AFP Eric Sellini.

Selon lui, la direction a refusé cette proposition, ce que TotalEnergies, interrogé par l'AFP, n'a pas immédiatement pu confirmer.

-"Négociations en local"-

Mais Pedro Afonso, délégué syndical CGT à Feyzin, de son côté a nuancé en indiquant que la direction générale voulait rediriger "toutes les négociations en local". Selon lui, elle "ne ferait aucune obstruction aux directions locales pour négocier concernant les revendications locales des grévistes sur tous les sites français de TotalEnergies".

A quelques jours des premiers départs en vacances, la pression monte plus que jamais sur le gouvernement pour livrer le carburant dans les stations. S'adressant aux Français, la ministre de la Transition énergétique Agnès Pannier-Runacher a assuré mettre "tout en œuvre pour qu’ils puissent partir en vacances tranquillement".

Pour accélérer la cadence, le gouvernement a rouvert les vannes de sites bloqués à l'aide de réquisitions de salariés, la dernière visant de nouveau le site de TotalEnergies à Feyzin dans le Rhône mercredi, de façon à soulager les régions Auvergne-Rhône-Alpes et Bourgogne-Franche-Comté.

"Le déblocage du dépôt de Feyzin permet des améliorations sensibles", a assuré la Première ministre. Un total de 20 personnes sont concernées par ces réquisitions pour la journée de mercredi, selon la préfecture.

A TotalEnergies, qui relève du secteur de la chimie au sein des organisations professionnelles, la CGT n'a pas signé l'accord salarial conclu vendredi entre la direction et les deux syndicats majoritaires, la CFE-CGC et la CFDT.

A.Wulhase--HHA