Hamburger Anzeiger - Ankara poursuit ses frappes en Syrie, "déterminé" à sécuriser sa frontière

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Ankara poursuit ses frappes en Syrie, "déterminé" à sécuriser sa frontière
Ankara poursuit ses frappes en Syrie, "déterminé" à sécuriser sa frontière / Photo: Bakr ALKASEM - AFP

Ankara poursuit ses frappes en Syrie, "déterminé" à sécuriser sa frontière

La Turquie continue de viser des positions de combattants kurdes dans le nord de la Syrie, le président turc Recep Tayyip Erdogan ayant réitéré mercredi "sa détermination" à intervenir pour sécuriser sa frontière méridionale.

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"Notre détermination à protéger toutes nos frontières sud (...) par une zone de sécurité est plus forte aujourd'hui que jamais", a lancé le chef de l'Etat.

Ankara a lancé dimanche l'opération Griffe Epée, multipliant les raids aériens et les tirs d'artillerie contre des positions du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) et des Unités de protection du peuple (YPG).

Le gouvernement turc accuse ces deux mouvements - qui ont démenti - d'avoir commandité l'attentat qui a fait six morts et 81 blessés le 13 novembre à Istanbul.

"La Turquie a les moyens d'aller chercher et de punir les terroristes impliqués dans des attaques contre (elle) à l'intérieur et à l'extérieur de ses frontières", a martelé M. Erdogan devant le groupe son parti AKP à l'Assemblée.

D'ici là, a-t-il mis en garde, "nous allons poursuivre nos opérations aériennes sans interruption et nous entrerons sur le terrain des terroristes au moment qui nous semblera opportun".

Le chef de l'Etat a précisé ses objectifs prioritaires, citant les localités syriennes de "Tal Rifat, Manbij, Ayn al-Arab [Kobané en kurde, NDLR]", afin de sécuriser la frontière sud de la Turquie en établissant une zone de sécurité large de 30 km.

La ville emblématique de Kobané, bastion kurde des YPG repris en 2015 aux jihadistes du groupe Etat islamique avec le soutien occidental, a déjà été visée par l'artillerie turque mardi soir.

L'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH), ONG indépendante basée à Londres, et des responsables kurdes ont rapporté des frappes de drones en cours mercredi sur de nombreux points de la province de Hassaké (nord de la Syrie), dont une raffinerie de gaz et une station de pompage de pétrole.

- "frappes punitives" -

L'artillerie turque frappe également les environs de la prison de Jerkin à Qamichli, qui détient les détenus jihadistes du groupe Etat islamique (EI), selon les deux sources.

Selon le ministre turc de la Défense Hulusi Akar, les frappes "punitives" conduites par l'aviation et l'artillerie turques ont visé à ce stade "471 cibles et 254 terroristes (ont été) neutralisés".

"La seule cible des forces armées turques sont les terroristes et les structures appartenant à ces terroristes", a-t-il assuré. "Nous n'avons aucun problème avec quelque groupe ethnique, religieux, ou avec nos frères kurdes ou arabes", a insisté M. Akar.

Ankara, qui menace depuis mai de s'en prendre aux positions du PKK et des YPG, réaffirme avec insistance depuis lundi son intention de poursuivre ses opérations par voie terrestre.

Par ailleurs, le chef de l'Etat a réitéré mercredi ses accusations à l'encontre des pays qui leur ont apporté leur soutien, désignant sans les citer les Etats-Unis.

"Ces puissances qui nous ont garanti qu'il n'y aurait aucune menace provenant de ces régions sous leur contrôle n'ont pas été capables de tenir leur parole", a-t-il dénoncé.

"Par conséquent, nous avons le droit de gérer nous-mêmes nos affaires" en Syrie, a-t-il conclu.

burs-ach/rba/pz

H.Rathmann--HHA